Seulement en cas d’immunité fortement diminuée par le traitement.

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Les chimiothérapies anticancéreuses bloquent la multiplication des cellules cancéreuses, mais elles perturbent également celle de cellules qui nous sont indispensables, en particulier les globules rouges et les globules blancs. Ces derniers sont nécessaires à notre immunité : lorsqu’ils sont en nombre insuffisant, nous devenons plus vulnérables aux maladies infectieuses. Des traitements existent pour réduire cet effet indésirable des chimiothérapies (les « facteurs de croissance »), mais ils n’agissent pas toujours de manière complète.

 

Pour cette raison, lorsqu’une chimiothérapie a entraîné une baisse significative du nombre de globules blancs dans le sang (en général, lorsque le taux de polynucléaires est passé au-dessous du seuil de 500 cellules par mm3 de sang), des conseils de prévention sont donnés aux patients pour réduire leur risque de maladie infectieuse :

  • limiter le contact avec les personnes enrhumées ou grippées et limiter l’usage des transports en commun ;
  • éviter les travaux qui soulèvent de la poussière ;
  • éviter d’aller à la piscine ;
  • éviter de participer à des rassemblements de foule : concerts, cinémas, centres commerciaux aux heures de pointe ;
  • éviter de manger certains aliments tels que les crustacés et les fruits de mer, la charcuterie à la coupe, le lait cru et les fromages crus, les pâtisseries à la crème et les fruits et légumes crus (sauf s’ils ont été récemment épluchés) ;
  • éviter de manipuler les fleurs coupées et l’eau des vases ;
  • éviter de toucher les animaux domestiques ou de nettoyer leur caisse.

De plus, il est conseillé de se laver régulièrement les mains, de porter un masque FFP2 dans les transports en commun et les lieux fermés très fréquentés, et de désinfecter rapidement une éventuelle plaie.

 

Attention, si ces conseils sont importants pour les personnes très immunodéprimées du fait de leur traitement par chimiothérapie, ils ne s’appliquent pas aux personnes dont le traitement n’a pas fait chuter les taux de globules blancs au-dessous du seuil d’alerte. Aujourd’hui, avec les facteurs de croissance, de nombreux patients reçoivent une chimiothérapie sans que leur immunité en soit sérieusement compromise. Ils peuvent donc continuer à vivre normalement et, donc, consommer des crustacés.

 

Sources

 

Une brochure Chimiothérapie de l’Institut Gustave Roussy, 2016

Chimiothérapies : les effets sur le sang, Institut national du cancer, 2019

Les risques infectieux liés au traitement par chimiothérapie, 3C28.

Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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