Équivalente sur le plan nutritionnel, supérieure sur le plan environnemental.

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Consommer des insectes dans son alimentation peut paraître une nouveauté, mais cela n’est pas le cas. Aujourd’hui, on estime qu’environ un millier d’espèces d’insectes et arachnides (scorpions, araignées) sont consommés dans le monde, en particulier en Asie du Sud-Est et en Afrique.

 

Les insectes sont une bonne source de protéines, variable selon l’espèce (et le stade de maturité) concernée. Par exemple, 100 grammes de larve de ver de farine apportent 18,7 g de protéines, 9,3 g pour 100 g de ver à soie, 20,5 g pour 100 g de criquet adulte ou 15,4 g pour 100 g de nymphe de criquet. Pour mémoire, la viande de bœuf comme celle de porc apportent 21,2 g de protéines pour 100 g, celle de veau ou de poulet 19,3 g pour 100 g, celle d’agneau 16,3 g pour 100 g.

 

Donc, en quantité, 100 g d’insectes apportent environ la même quantité de protéines que 100 g de viande. Mais ces protéines sont-elles de même qualité nutritionnelle ? Les acides aminés (les « briques » qui composent les protéines) ne sont pas en même proportion dans les deux types de protéines : les viandes sont plus riches que les insectes en acide glutamique, lysine et méthionine, et ces derniers sont plus riches en isoleucine, leucine, valine, tyrosine et alanine. Mais globalement, nous pourrions avoir un apport suffisant en acides aminés dans les deux cas. À noter, comme les végétaux, les insectes ne contiennent pas de vitamine B12, indispensable à notre corps.

 

Les raisons pour lesquelles les insectes pourraient être une source de protéines plus intéressante que la viande (en particulier la viande rouge) se trouvent dans la faible teneur en graisses des insectes et dans le plus faible impact de leur élevage sur les ressources de notre planète. Concernant les graisses, les insectes en contiennent environ 1 à 6 g pour 100 g selon les espèces alors que les viandes en contiennent entre 4 (poulet), 6 (porc, bœuf) et 23 (agneau) grammes pour 100 g. Ainsi, consommer des insectes permet un apport en protéines moins énergétique que celui de la viande.

Sur l’impact environnemental de l’élevage, on estime que la production d’un kilogramme d’insectes requiert environ 2 kg d’aliments contre 8 pour produire un kilogramme de viande de bœuf, ce qui permettrait une meilleure utilisation des terres agricoles.

Enfin, sur un plan sanitaire, les maladies des insectes ne sont pas transmissibles à l’homme : pas de souci de type « vache folle » avec la consommation d’insectes.

 

Sources

 

Finke MD. Complete nutrient composition of commercially raised invertebrates used as food for insectivores. Zoobiology, 2002, (21)3, pp 269-285. dot: 10.1002/zoo.10031

Table de composition nutritionnelle des aliments CIQUAL, Anses

Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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