Il ne semble pas que ce soit le cas (mais les études comparatives sont rares).

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Dans le traitement de certains cancers, des sondes émettant des ultrasons particuliers sont parfois utilisées pour détruire, localement, de petites tumeurs ou des métastases (« ablation par radiofréquence »). Les ultrasons échauffent la tumeur entre 85 et 100°C, ce qui détruit les cellules cancéreuses. Cette technique est particulièrement utilisée dans le traitement de tumeurs ou de métastases situées dans le foie (un organe facilement accessible). Les limites de cette technique sont liées au fait qu’elle ne peut être utilisée que sur des tumeurs accessibles avec la sonde et plutôt de petite taille.

 

Dans le contexte du cancer du poumon, ces ultrasons sont parfois utilisés pour détruire des tumeurs, en particulier quand les tumeurs ne peuvent pas être enlevées au cours d’une intervention chirurgicale. Plus récemment, une technique similaire, mais utilisant des micro-ondes, a également été développée. Par ailleurs, ces ultrasons sont parfois utilisés dans le cadre d’une ablation chirurgicale d’une partie du poumon, pour neutraliser les saignements.

 

Au même titre que la chirurgie et la chimiothérapie, la radiothérapie (« rayons ») fait partie des traitements habituellement administrés contre les cancers du poumon. Précisément ciblée sur les tumeurs, elle détruit les cellules cancéreuses.

Quelques études ont comparé les avantages et inconvénients des deux techniques. Le choix de l’une ou l’autre dépend de la nature et de la localisation des tumeurs. Par exemple, les tumeurs situées tout en haut des poumons ou sur leur face arrière auront du mal à être atteintes par la sonde à ultrasons : dans ce cas, la radiothérapie ciblée est préférable. De plus, les ultrasons semblent plus efficaces sur les tumeurs qui font moins de 3 cm de diamètre. Dans certains cas, les deux techniques sont associées pour un meilleur résultat.

En termes d’efficacité, il semblerait que la radiothérapie soit un peu plus efficace au long terme (mais les études comparatives sont rares). Une synthèse des études utilisant des micro-ondes plutôt que des ultrasons semble suggérer une efficacité équivalente à la radiothérapie. Les effets indésirables des ultrasons ou des micro-ondes sont le pneumothorax (infiltration d’air dans l’enveloppe des poumons) et la fièvre, ceux de la radiothérapie sont la fatigue, des fractures spontanées des côtes, ou une inflammation des poumons.

 

À noter, le traitement des cancers du poumon a connu des avancées spectaculaires ces dernières années avec l’apparition d’une nouvelle forme de traitement administrée par perfusion, les « thérapies ciblées ». Ces dernières neutralisent des éléments particuliers du mécanisme de croissance tumorale, spécifiques des cellules cancéreuses. Certaines d’entre elles provoquent également une amélioration de la réponse immunitaire du patient. Grâce à ces nouveaux traitements, adaptés aux particularités de chaque cancer, le pronostic des cancers du poumon s’est fortement amélioré.

 

Sources

 

Deux articles qui font le point sur ultrasons et radiothérapie, 2012 et 2013

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3397751/

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3523629/

Un article qui compare ablation par micro-ondes et radiothérapie, 2019

Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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