Cela n’a pas été confirmé.

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Cette drôle de question provient d’articles grand public publiés en 2017 à la suite de la publication d’une étude scientifique italienne menée sur des souris. Cette étude visait à identifier les modifications microscopiques du cerveau liées à la privation de sommeil et, en particulier, à étudier les réactions de cellules appelées « astrocytes ». Celles-ci font partie des cellules qui se trouvent entre les cellules nerveuses et dont les fonctions sont, entre autres, de supprimer les connexions nerveuses (« synapses ») qui ne servent plus.

 

Lorsque les souris étaient privées de sommeil pendant 5 jours (ce qui est une forme de manque de sommeil assez… extrême), les chercheurs ont observé que les astrocytes étaient plus actifs et qu’ils supprimaient davantage de synapses. Parce que le sommeil est connu pour favoriser la production de nouvelles synapses, les chercheurs en ont conclu que le manque de sommeil, outre le fait d’empêcher la formation de nouvelles synapses, avait aussi pour conséquence d’activer leur destruction par les astrocytes.

 

Que penser de cette étude ? Tout d’abord qu’elle concernait des souris (aucune étude chez l’homme n’a montré la même chose), que la durée du manque de sommeil était extrême (des souris soumises à une seule courte nuit de sommeil n’ont pas montré de modification des astrocytes), et qu’elle n’a jamais été reproduite par une autre équipe, ni par la même équipe depuis 2017. Il s’agit donc pour l’instant d’une étude anecdotique dont il est impossible de tirer des conclusions solides. La critique principale de cette étude était que, pour empêcher les souris de dormir pendant 5 jours, il a fallu les stresser de manière continue. L’effet observé pourrait donc être davantage dû au stress qu’au manque de sommeil. À noter, certains articles grand public ont émis l’hypothèse que le manque de sommeil chronique puisse être l’une des causes de la maladie d’Alzheimer, mais cette hypothèse est fantaisiste.

 

De nombreuses études ont été menées sur les effets du manque de sommeil chronique, en particulier sur la santé du cœur et des vaisseaux. Ces études, nombreuses et solides, pointent vers la nécessité de dormir suffisamment pour préserver sa santé (c’est-à-dire suffisamment pour ne pas avoir sommeil le lendemain, quelle que soit la durée du sommeil qui est une caractéristique toute personnelle).

 

Sources

L’étude italienne sur les souris, 2017

Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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