Peut-être, mais cela nuit surtout à la qualité du sommeil.

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Certains enfants ont tendance à respirer par la bouche pour diverses raisons : nez bouché (par exemple chez les enfants allergiques), amygdales trop développées, mauvaise habitude prise dans la petite enfance, etc.

 

Respirer par la bouche n’est pas physiologique : l’air n’est pas humidifié ni réchauffé par les cavités nasales. Lors de respiration buccale, la bouche et la gorge se dessèchent ce qui peut nuire à la qualité du sommeil. De fait, il semble que les enfants qui dorment la bouche ouverte souffrent plus fréquemment de difficultés à l’école, en lien avec la mauvaise qualité de leur sommeil.

Par ailleurs, les orthophonistes suspectent que la respiration par la bouche, lorsqu’elle devient le mode principal de respiration, puisse entraîner des déformations du palais, de la mâchoire supérieure et des cavités nasales, ainsi que de la façon dont les dents s’ajustent une fois la bouche fermée (occlusion dentaire). Lorsque la bouche est fréquemment ouverte, la langue n’a pas sa place habituelle contre le palais et cela impacterait la morphologie de ces régions du crâne. Certains professionnels de santé vont même jusqu’à affirmer que la respiration buccale influence la posture (la forme de la colonne vertébrale).

 

Il existe de nombreuses publications scientifiques sur la respiration par la bouche, mais elles ne vont pas toutes dans le même sens. Certaines confirment ses effets sur la morphologie du crâne et du visage, d’autres sont moins affirmatives. À titre d’exemple, en 2021, une étude chinoise a trouvé une association entre respiration buccale et mandibule (mâchoire inférieure) reculée (« menton fuyant »). À l’inverse, une analyse croisée de 10 études effectuée par une équipe brésilienne n’a pas identifié de liens entre respiration buccale et posture.

 

Quel que soit l’effet de la respiration par la bouche sur la forme de la cavité buccale et du visage chez les enfants, il est néanmoins clair que ce mode de respiration n’est pas physiologique et que les enfants qui en souffrent doivent être pris en charge pour identifier la cause et y remédier, afin de prévenir des troubles de la scolarité.

 

Sources

 

L’étude chinoise, 2021

L’analyse croisée brésilienne, 2018

Une étude sur les difficultés scolaires des enfants qui respirent par la bouche, 2016

Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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