Probablement, mais dans des conditions d’utilisation mal définies.

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De nombreux sites internet vantent les mérites de certaines huiles essentielles (HE) contre les acariens qui partagent notre domicile. La liste des HE proposées est longue : citron, fenouil, romarin, lavande, giroflée, eucalyptus radié, niaouli, origan, verveine, litsée citronnée, etc. Une recherche dans les bases de données d’études scientifiques révèle deux types d’études sur l’effet des HE sur les acariens : celles portant sur des acariens responsables de maladies parasitaires (comme la gale) et celles portant sur les acariens des literies ou des tapis (Dermatophagoides farinae).

 

Concernant les acariens responsables de maladies parasitaires, l’HE d’arbre à thé (Melaleuca alternifolia) a été évaluée contre les acariens responsables de la gale (une étude avec des résultats intéressants) ou de la démodécie (une maladie parasitaire de la peau, avec des études plus ou moins convaincantes, voire négatives, chez l’homme et chez le chien).

Contre divers acariens des animaux d’élevage, les HE de girofle (Eugenia caryophyllata), de feuilles de cannelle (Cinnamomum zeylanicum), de laurier-sauce (Laurus nobilis) et de palo santo (Bulnesia sarmientoi) ont fait l’objet d’études semblant montrer une certaine efficacité. Néanmoins, peu de ces études ont été réalisées dans les conditions de la « vraie vie » (ce sont plutôt des études sur des acariens isolés dans des milieux de culture).

 

Concernant les acariens des literies et des tapis, une étude a montré une certaine efficacité des fumigations d’HE d’asaret de Siebold (Asarum sielboldii), en lien avec sa concentration en méthyl eugénol. D’autres HE semblent également intéressantes en fumigation contre Dermatophagoides farinae : l’HE de cade (Juniperus oxycedrus, à la concentration de 1 à 4 %), celle de raifort (Armoracia rusticana) ou celle de basilic (Ocimum basilicum, 3 à 4 %, avec une efficacité due à la fois au citrol et au méthyl eugénol). Il est à noter que ces études ont eu lieu dans des conditions strictes (pièce hermétiquement fermée après la fumigation), qui ne sont pas forcément réalisables en pratique.

En conclusion, certaines HE semblent intéressantes contre les acariens, qui ne sont pas celles fréquemment proposées par les sites internet. Néanmoins, les informations manquent sur leurs conditions d’utilisation pour une efficacité optimale en pratique.

 

Sources

 

L’étude avec l’HE d’asaret de Siebold, 2012

L’étude avec l’HE de cade, 2017

L’étude avec l’HE de basilic, 2014

Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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