Elle est parfois évoquée en traitement accessoire mais sans preuve scientifique.

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Le ciste ladanifère (Cistus ladaniferus) est un arbuste des régions méditerranéennes. L’huile essentielle extraite de cette plante est riche en monoterpènes, en particulier l’alpha-pinène qui représente jusqu’à 50 % de sa composition (selon l’origine de la plante).
Dans le tube à essai, les monoterpènes possèdent une activité inhibitrice contre les micro-organismes infectieux (virus, bactéries, levures). Pour cette raison, l’huile essentielle de ciste est traditionnellement proposée comme antiseptique, en particulier pour les infections de la peau : acné, herpès labial, boutons, petites plaies, etc. Elle est également proposée pour arrêter les saignements modérés.

Dans les bases de données scientifiques, une seule étude a évalué les effets de l’huile essentielle de ciste sur les formes antibiorésistantes d’Enterobacter aerogenes, une bactérie de la flore intestinale parfois responsable d’infections urinaires, cutanées, ophtalmologiques, respiratoires, etc. Dans cette étude menée dans le tube à essai, les monoterpènes de l’huile essentielle de ciste ont inhibé la multiplication de cette bactérie en agissant sur l’intégrité de la membrane des cellules. Les auteurs concluent que cette huile essentielle pourrait être une option intéressante contre les formes résistantes de cette bactérie. Mais aucune autre étude, en particulier chez l’homme ou chez l’animal, n’a été publiée.

Dans les ouvrages d’aromathérapie qui mentionne cette huile essentielle dans le soin des fissures anales, elle est présente uniquement lors de fissure qui saigne. Dans ce cas, elle est utilisée largement diluée dans un macérat huileux de Calendula (le souci des jardins), accompagnée d’huile essentielle de géranium rosat ou de lavande.

L’huile essentielle de ciste contient également des cétones (2 à 10 % de sa composition) qui peuvent s’avérer toxiques. Pour cette raison, cette huile ne doit jamais être inhalée ou vaporisée. Elle doit être utilisée uniquement sur la peau, diluée dans une huile neutre et sur une petite surface, et jamais chez les enfants ou les femmes enceintes ou allaitantes.
Pour finir, rappelons qu’une fissure anale justifie toujours une consultation avec son médecin traitant ou un proctologue, pour éviter les complications, parfois graves.
 
Sources
 
L’étude sur les formes résistantes d’Enterobacter aerogenes, 2011
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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