Elle est efficace mais dans une petite proportion de ces cancers.

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En cancérologie, les traitements dits « d’immunothérapie » stimulent le système immunitaire ou l’aident à identifier et à détruire les cellules cancéreuses. On distingue plusieurs types d’immunothérapie :
  • les anticorps monoclonaux, ou « thérapies ciblées », qui se fixent à des protéines spécifiques présentes à la surface des cellules cancéreuses afin d’aider le système immunitaire à les détruire ;
  • les « inhibiteurs du point de contrôle immunitaire » qui empêchent les cellules cancéreuses de neutraliser les cellules du système immunitaire de notre corps (ce sont également des anticorps monoclonaux) ;
  • les « vaccins anticancéreux » qui incitent le système immunitaire à attaquer les cellules cancéreuses présentes dans le corps.
Ces traitements d’immunothérapie sont particulièrement indiqués contre les tumeurs qui présentent un grand nombre de mutations, par exemple les tumeurs caractérisées par une déficience des gènes de réparation de l’ADN (dMMR). Ces mutations sont l’une des origines de la transformation cancéreuse des cellules et, lorsque c’est le cas, elles entraînent une caractéristique appelée « instabilité microsatellitaire » (MSI).
Les tumeurs colorectales déficientes dans ces gènes de réparation et porteuses d’instabilité microsatellitaire sont plutôt rares. Elles ne représentent qu’environ 15 % des cancers colorectaux sans métastase et une proportion encore moindre des tumeurs métastatiques (entre 5 à 8 %). Seules les tumeurs liées au syndrome de Lynch (ou « cancer colorectal héréditaire sans polypose ») sont systématiquement de ce type.
Pour cette raison, les traitements d’immunothérapie ne concernent qu’une proportion réduite de patients atteints de cancer colorectal. Mais chez ces patients, ils ont montré une grande efficacité.
 
Les effets indésirables des immunothérapies sont différents de ceux des chimiothérapies « classiques ». Ils peuvent déclencher des réactions inflammatoires qui restreignent leur usage chez les personnes souffrant de maladies auto-immunes telles, par exemple, la maladie de Crohn, la polyarthrite rhumatoïde ou la sclérose en plaques. Les effets indésirables les plus fréquents (plus de 10 % des patients) sont les maux de ventre et les colites, les diarrhées, les nausées, les démangeaisons, la fatigue et les douleurs articulaires. À l’inverse des chimiothérapies classiques, ces traitements ne diminuent pas le nombre de cellules sanguines (anémie, taux insuffisant de globules blancs ou de plaquettes) et ne font tomber ni les cheveux, ni les cils, ni les sourcils. Ainsi, chaque type de traitement possède ses inconvénients, qui ne sont pas comparables.
 
Sources
 
« L’immunothérapie dans les cancers digestifs », Association française de FMC en gastro-entérologie, 2018 
« Recherche sur la cancer colorectal », Société canadienne du cancer, 2022
Un exemple d’essai clinique d’immunothérapie sur le cancer colorectal métastatique, AP-HP, 2021
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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