Le régime alcalin repose sur une plus grande consommation de fruits et de légumes et une moindre consommation de viandes et de produits d’origine animale.
Pour faire simple, les aliments dits « alcalinisants » sont les fruits et les légumes (plus ou moins intensément selon l’aliment), mais aussi les pommes de terre, les vins, les boissons gazeuses non alcoolisées, etc. La spiruline, une algue microscopique riche en protéines, en acides gras essentiels, en caroténoïdes et en acides aminés essentiels, fait partie des aliments dits « alcalinisants ».
Les aliments dits « acidifiants » sont les viandes, les fromages, les jaunes d’œuf, le poisson, la bière, certaines céréales (riz brun, avoine), etc. Attention, si ces aliments ont effectivement une action temporaire sur le pH de notre corps, cette influence n’est pas liée à leur acidité ou alcalinité propre : le jus d’orange, acide, est alcalinisant.
Nous possédons plusieurs systèmes destinés à réguler notre pH quels que soient les aliments que nous mangeons. Ainsi, après avoir bu un grand verre de jus d’oranges, notre pH augmente de manière transitoire mais il est rapidement ramené à la normale. Dans nos urines, les substances présentes témoignent de ce rééquilibrage (dans le cas du jus d’oranges, elles sont plus alcalines).
Donc le régime alcalinisant n’agit pas en rendant notre corps plus alcalin. Il s’agit plutôt d’un mode de sélection des aliments, en préférant un certain type d’aliments.
Peu d’études se sont penchées sur les effets objectifs du régime alcalin. Un article de synthèse publié en 2012 fait le point sur les avantages suspectés (mais non démontrés) :
- aide à la préservation de la masse musculaire chez les personnes âgées ;
- augmentation du taux sanguin d’hormone de croissance, ce qui pourrait avoir un effet positif sur la santé osseuse ou la qualité de vie des personnes âgées, par exemple ;
- augmentation du taux de magnésium à l’intérieur des cellules (indispensable à de nombreuses réactions chimiques du métabolisme, par exemple pour activer la vitamine D).
Attention, il ne faut pas consommer plus de 12 à 15 g de spiruline par jour, afin de ne pas ingérer plus de 20 mg/j de bêta-carotènes, en particulier chez les fumeurs chez qui un excès de bêta-carotènes multiplie par 5 le risque de cancer du poumon.
Sources
Une présentation synthétique sur la régulation du pH dans l’organisme, Dr Patrick Lévy, Université Joseph Fourier, Grenoble, 2012
L’article de 2012 sur les éventuels effets positifs du régime alcalin (en anglais)
L’avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sur les effets indésirables de la spiruline, 2017
Attention
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