La réponse à cette question est difficile à donner car elle ne précise pas si la personne dort naturellement peu et n’en ressent aucun effet le lendemain, ou si elle dort peu par obligation et en souffre le lendemain.
Les personnes qui dorment moins que ce que leur organisme réclame s’exposent à de nombreux problèmes de santé : surpoids et obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, troubles anxieux, accidents, etc.
Mais considérons le cas des personnes qui dorment peu (on parle de « petit dormeur » en dessous de 6 heures par nuit pour un adulte) et qui ne ressentent aucun effet négatif. Ces personnes sont systématiquement en forme même avec 3 à 5 heures de sommeil, ne dorment pas davantage en vacances et n’aiment pas traîner au lit. Le record de sommeil court est détenu par un Autrichien qui dort 3h30 par nuit sans effet négatif depuis des années.
Même si ces personnes ne se plaignent pas de leurs courtes nuits, et qu’aucune étude n’a montré d’impact global sur leur santé, des études poussées du cerveau ont montré que leur vigilance est néanmoins diminuée, ce qui pourrait les exposer à un risque plus important d’accident. Par contre, elles montrent des capacités de consolidation de la mémoire (qui se produit pendant le sommeil profond) exceptionnelles, ce qui peut expliquer l’absence d’effets négatifs ressentis.
Récemment, une mutation particulière d’un gène a été identifiée chez des personnes qui dormaient naturellement moins de 6 heures. Lorsque cette mutation a été intégrée dans l’ADN de souris, celles-ci sont également devenues de petites dormeuses. Le gène concerné est impliqué dans les mécanismes qui gouvernent l’horloge biologique de nos cellules.
Sources
Deux articles de synthèse sur les petits dormeurs
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2856739/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2888649/
L’étude sur le cerveau des petits dormeurs
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5166999/
L’étude sur la mutation d’un gène chez les petits dormeurs
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2884988/
https://www.pourlascience.fr/sd/genetique/le-gene-du-petit-dormeur-10333.php
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