Parmi les recommandations des urologues pour éviter les calculs d’oxalate de calcium, la première et celle considérée comme la plus importante est de boire au moins 2 litres d'eau par jour (3 litres par temps chaud ou lors d’activités sportives), en répartissant les boissons sur la journée (y compris avant le coucher ou au cours de la nuit).
Les tisanes sont donc une bonne idée pour parvenir à boire suffisamment, à condition d’éviter celles qui utilisent des plantes connues pour leur forte concentration en oxalates. C’est le cas, par exemple :
- du thé fortement infusé ;
- du gingembre (1,5 g d’oxalates pour 100 g de rhizome séché) ;
- du curcuma (1,9 g d’oxalates pour 100 g de rhizome séché) ;
- de la cardamome ;
- de la cannelle.
Ces plantes sont donc à éviter, y compris sous forme de tisanes.
Parmi les autres boissons à éviter, les eaux minérales trop riches en sels minéraux (en particulier en calcium comme Contrex, Hépar ou Vittel), mais aussi les boissons sucrées ou salées, le lait, la bière et les autres boissons alcoolisées. Boire un verre de jus d’agrumes pressés (orange, citron) chaque jour est recommandé (pour son apport en citrates) mais la vitamine C en grande quantité (comprimés de 500 mg à 1 g) est déconseillée.
Les autres conseils diététiques destinés à prévenir la formation de calculs d’oxalate de calcium sont :
- de consommer avec modération les aliments riches en oxalates : en particulier le chocolat et le cacao, mais aussi les cacahuètes, les noix, les noisettes, les amandes, les asperges, les betteraves, la rhubarbe, les épinards, l’oseille, les figues, certains fruits rouges, par exemple ;
- de consommer chaque jour moins de 150 g de viande ou de poisson ;
- de consommer moins de 5 grammes de sel de cuisine par jour ;
- d’enrichir son alimentation en fruits et légumes, en particulier ceux riches en potassium : banane, abricots secs, pruneaux, agrumes, avocats, pommes de terre et patate douce, épinards, aubergines, tomates, fèves, par exemple.
Sources
Les conseils diététiques de l’Association française d’urologie, 2008