Pour les vaccins, comme pour les autres médicaments, la survie dans les pharmacies dépend, entre autres, de facteurs économiques. Les produire représente un coût considérable qui doit être compensé par les ventes. Lorsqu’un médicament cesse d’être prescrit (le plus souvent au profit d’un concurrent), le laboratoire producteur préfère arrêter sa commercialisation afin de réduire ses pertes. C’est ce qu’il vient de se passer (au printemps 2024) pour 2 vaccins « historiques » contre le Covid-19 : celui des laboratoires Astra Zeneca (VAXZEVRIA) et celui des laboratoires Sanofi/GSK (VIDPREVTYN BETA). Ces deux vaccins n’étaient plus du tout prescrits par les médecins, à la fois du fait de leur efficacité moindre que celle des vaccins des laboratoires Pfizer (COMIRNATY), Moderna (SPIKEVAX) ou Novavax (NUVAXOVID), mais aussi parce qu’ils n’avaient pas été actualisés avec les souches les plus récentes du virus responsable du Covid-19.
Le vaccin Sanofi/GSK a été peu utilisé dans les campagnes de vaccination et il était réservé aux injections de rappel. Celui produit par Astra Zeneca l’a été davantage, en particulier au tout début des campagnes de vaccination. Progressivement, il a été remplacé par les vaccins à ARNm, plus efficaces et moins à risque d’effet indésirable grave. Néanmoins, ce vaccin mérite une place d’honneur dans l’histoire de la pandémie de Covid-19 car il a permis, selon une estimation indépendante, de préserver plus de 6 millions de vies.
Les laboratoires Sanofi ont annoncé qu’ils prendraient désormais en charge la distribution du vaccin NUVAXOVID, un vaccin qui a montré d’excellents résultats dans les études cliniques mais qui a souffert d’un réseau de distribution insuffisant jusqu’ici. De plus, les deux laboratoires vont travailler ensemble à la mise au point d’un vaccin combiné Covid-19/grippe saisonnière en une seule injection.
Sources
Un article de la BBC sur le retrait de VAXZEVRIA
Le communiqué de presse des laboratoires Sanofi sur le partenariat avec Novavax