On n’en sait rien et il existe d’autres méthodes pour les protéger.

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Les télomères, qu’est-ce c’est ? Ce sont des séquences d’ADN au bout de nos chromosomes qui ont pour fonction de protéger nos gènes. Mais chaque fois qu’une cellule se divise, qu’elle recopie son ADN, elle perd un petit bout de télomère. Lorsque ceux-ci sont complètement érodés, la cellule ne peut plus se diviser et arrête de fonctionner normalement. C’est que qui arrive avec le passage du temps et l’usure des télomères est associée au vieillissement. Mais attention, rien ne prouve que protéger ses télomères bloque le vieillissement, qui a bien d’autres causes. À noter, nous ne naissons pas toutes et tous avec les mêmes télomères. Leur longueur (donc leur résistance à l’usure) varie selon les personnes, dès la naissance.

 

Nous avons une enzyme de protection des télomères, la télomérase, qui maintient la taille des télomères division après division. Elle est active dans les testicules et les ovaires (pour produire les spermatozoïdes et les ovules) et dans les cellules souches (chargées de renouveler nos organes). Des chercheurs ont donc imaginé que, s’il était possible d’augmenter la concentration de télomérase dans nos cellules, nous pourrions ralentir le vieillissement. Malheureusement, la télomérase n’est pas sans danger : dans les cellules cancéreuses, elle est produite en grande quantité ce qui favorise la division anarchique de ces cellules, avec les conséquences que l’on connaît… Bloquer la télomérase fait d’ailleurs partie des pistes de traitement anticancéreux.

 

Il existe une grande quantité d’études qui ont évalué les effets de divers facteurs sur la protection des télomères (mesurée dans certains globules blancs). Certaines suggèrent un effet favorable de certains de ces facteurs, par exemple :

  • l’activité physique et le sport ;
  • la réduction du stress par des activités de type relaxation, yoga, méditation, etc.
  • l’adoption d’une alimentation équilibrée, riche en vitamines et en substances anti-oxydantes, de type méditerranéenne (mais toutes les études ne sont pas d’accord sur ce point) ;
  • certains extraits de plantes (Centella asiatica ou Astragalus membranaceus, par exemple) ;
  • les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause.

À l’inverse, la sédentarité, le surpoids, le tabagisme ou une alimentation trop riche en graisses, viandes et boissons sucrées, sont associés à des télomères plus courts. Ainsi, il apparaît que la protection des télomères est l’un des nombreux bénéfices d’une vie plus saine.

 

Divers producteurs de compléments alimentaires se sont engouffrés dans la protection des télomères, en proposant des produits contenant des vitamines, des acides gras oméga-3, des anti-oxydants, des plantes, etc. Les rares études qui ont étudié leurs effets sont toutes issues de la même équipe grecque (liée à des fabricants) et n’ont pas été reproduites par d’autres chercheurs. De plus, rappelons-le, le vieillissement n’est pas seulement une affaire de télomères et trop de télomérase dans nos cellules pourrait contribuer à l’émergence de cellules cancéreuses. Mieux vaut donc faire confiance à une meilleure hygiène de vie : davantage d’activité physique, une alimentation équilibrée et diversifiée, l’arrêt du tabac et des pratiques pour diminuer son stress.


Sources

 

Sur le rôle des télomères, 2003

Effet anti-vieillissement d’un mode de vie sain, 2019

Sur les effets de l’alimentation sur les télomères, 2021

Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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