Plutôt depuis que les conditions de vie s’y sont dégradées du fait de la pandémie.

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Les données écossaises (voir Sources) montre une augmentation du taux d’IVG (pour 1000 femmes en âge de procréer) de 19 % en 2022 comparé à celui de de 2021. Lorsque ces chiffres sont analysés selon le lieu de domicile des femmes concernées, il apparaît que cette augmentation est le fait des zones défavorisées et rurales : le taux d’IVG y est le double de celui des zones économiquement plus favorisées. Pourtant, le taux de vaccination contre le Covid-19 est plus élevé dans ces dernières.

Lorsqu’on s’intéresse aux IVG déclarées par les femmes (plutôt que par les établissements de santé), le taux d’IVG des zones défavorisées est le triple de celui des zones plus favorisées. En Écosse, les IVG concernent davantage les femmes d’origine afro-caribéenne : 67 % d’entre elles ont signalé une IVG, contre 42 % des femmes d’origine européenne.

Pour toutes ces raisons, les épidémiologistes écossais considèrent que l’augmentation du taux d’IVG observée en 2022 est le fait de la détérioration des conditions de vie des personnes précaires, en lien avec l’impact économique de 2 années de pandémie.

 

La rumeur selon laquelle les vaccins contre le Covid-19 augmenterait le taux de fausses couches ou d’IVG est une vieille rumeur. Elle a été très bien décryptée en 2021 par nos confrères du journal 20 minutes (voir Sources). Les données de surveillance des médicaments (« pharmacovigilance ») de tous les pays industrialisés ne montrent aucun effet négatif de ces vaccins sur la grossesse. Au contraire, la vaccination contre le Covid-19 protège les femmes enceintes des conséquences, souvent sévères, de cette infection.

Dans son dernier bulletin de pharmacovigilance, l’ANSM précise que, chez les femmes enceintes : « Les fausses couches spontanées représentent la majorité des effets indésirables enregistrés dans la BNPV (base de données). Les données actuelles ne permettent pas de conclure que ces événements sont liés au vaccin, d’autant que des facteurs de risque étaient associés dans plusieurs cas et qu’il s’agit d’un évènement relativement fréquent en population générale (de 12 à 20 % des grossesses selon les études). Par ailleurs, 3 études récentes (Zauche & al., Kharbanda & al. et Magnus & al.) n’ont pas retrouvé de lien entre les fausses couches spontanées et les vaccins à ARNm contre le Covid-19. Ainsi, le lien avec le vaccin ne peut pas être établi. »

 

Sources

 

Les chiffres des IVG en Écosse ces dernières années, 2023

Le décryptage du journal 20 minutes, 2021

Les dernières données de pharmacovigilance de l’ANSM, juin 2023

Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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