La variole dite « du singe » (en fait on devrait dire « des rongeurs ») est présente depuis très longtemps en Afrique centrale et de l’ouest. Si elle sévit essentiellement chez les rongeurs sauvages, son virus peut contaminer d’autres animaux (par exemple des singes), voire l’homme. Des cas d’infection humaine sont régulièrement signalés dans ces pays depuis des dizaines d’années.
En 2003, une épidémie de variole « du singe » est apparue aux États-Unis à la suite de l’importation de rats à poche géants de Guinée qui ont, dans les animaleries, contaminés d’autres rongeurs vendus comme animaux de compagnie. Les propriétaires des animaux contaminés ont, eux aussi, été contaminés. Cette épidémie s’est éteinte spontanément, mais elle a permis de se constater que le vaccin contre la variole humaine est également efficace pour prévenir la variole « du singe ».
On ne sait pas encore clairement pourquoi l’épidémie actuelle persiste. Il semble que le variant actuel du virus de la variole « du singe » soit plus contagieux que les variants précédents. L’épidémie circule principalement chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, par le biais des contacts physiques lors de ces relations.
Mais les personnes actuellement contaminées ne sont pas toutes vaccinées contre la Covid, d’autant plus que ce sont essentiellement des personnes jeunes (plus actives sexuellement), dont peu à risque de formes graves de Covid.
La quasi-totalité des personnes qui souffrent de variole « du singe » guérissent spontanément, sans traitement hors ceux contre la douleur. Elles sont ensuite immunisées contre une réinfection.
Sources
Le point de situation de Santé publique France sur la variole du singe, 4 août 2022