Oui, ils seraient 70 à 75 fois plus efficaces.

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Les masques FFP2 (norme européenne EN 149, normes N95 ou KN95 dans d’autres pays) filtrent 94 % des particules d’une taille de 0,6 micromètre, les rendant efficaces pour bloquer l’aspiration d’aérosols porteurs de virus. De plus, lorsqu’ils sont bien mis, l’air inspiré et expiré passe obligatoirement à travers leur matériau : bien ajustés, ils ne laissent pas passer l’air sur les bords du masque, comme cela est le cas pour les masques chirurgicaux.

Une étude parue le 7 décembre 2021 (voir Sources) a confirmé l’efficacité des masques FFP2 pour se protéger contre les virus aéroportés et protéger les autres si l’on est infecté. Selon cette étude, si une personne non infectée porte un masque chirurgical lors d’une discussion avec une personne infectée, non masquée, à une distance de 1,50 mètre, le risque d’infection est de 90 % après 30 minutes de conversation. Avec un masque FFP2, ce risque passe à 20 %, même après une discussion de 60 minutes. Si les deux personnes portent un masque chirurgical, le risque est inférieur à 30 %, même après 60 minutes. Mais si les deux individus portent un masque FFP2 correctement ajusté, ce risque tombe à 0,4 % après 60 minutes de conversation !
 
Les auteurs de cette étude évoquent également le fait que, dans la vie quotidienne, les probabilités d’infection sont 10 à 100 fois plus faibles que dans les conditions du laboratoire. Dans ce contexte, les masques FFP2 feraient passer le risque d’infection à 0,001- 0,014 %, contre 0,1 - 1 % pour les masques chirurgicaux. Cette protection supplémentaire est particulièrement importante dans les situations d’exposition importante : lieux confinés, rassemblements de personnes, séjour prolongé dans un même lieu, par exemple.
 
Néanmoins, les masques FFP2 correctement portés gênent davantage la respiration qu’un masque chirurgical. Ils sont donc davantage indiqués lorsque les personnes qui les portent ne s’engagent pas dans une activité soutenue, une activité sportive par exemple. Dans ce cas, les masques chirurgicaux restent plus confortables.
 
Sources
 
L’étude parue le 7 décembre 2021
L’avis du Comité scientifique suisse sur les masques FFP2, 3 janvier 2022
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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