Cette information est issue d’un article du quotidien Le Parisien qui fait le point sur la question des patients hospitalisés pour Covid-19 malgré une vaccination et qui, en fait, ont présenté un passe sanitaire falsifié lors de leur admission (et donc n’étaient pas vaccinés).
Dans cet article, la responsable du service de soins intensifs (« réa ») du CHU de Nice affirme que 30 % des patients admis dans son service avaient obtenu un « passe sanitaire de complaisance », c’est-à-dire un passe sanitaire attribué après une vaccination… qui n’avait pas eu lieu. De fait, le ministre de l’Intérieur a affirmé le 12 décembre 2021 que 400 enquêtes pour attribution de passes sanitaires de complaisance étaient en cours, avec une estimation de plusieurs milliers de ces passes en circulation.
Pour être obtenus, ces passes de complaisance ont dû être enregistrés dans la base de données de l’Assurance maladie à l’aide d’une carte de professionnel de santé. Des cas de détournements de carte ont été signalés, en particulier dans certains centres de vaccination des Alpes-Maritimes. Des médecins ayant vendu des passes de complaisance ont également été identifiés et sont aujourd’hui inquiétés par la justice.
Ces faux passes sanitaires sont problématiques à deux niveaux. Au niveau des soins, chez une personne vaccinée admise en soins intensifs, une recherche d’anticorps est souvent effectuée pour évaluer son immunité vaccinale. Lorsqu’aucun anticorps n’est identifié alors qu’il y a eu vaccination, des examens spécifiques ont lieu pour rechercher la cause d’une éventuelle immunodépression. Lorsque la personne prétend être vaccinée et ne l’est pas, cette absence d’anticorps peut donc pousser les médecins dans une mauvaise direction. De plus, cette fausse déclaration peut retarder l’administration d’anticorps monoclonaux (puisque les médecins pensent que le patient est vacciné), ce qui réduit l’efficacité de la prise en charge médicale.
D’autre part, ces « faux vaccinés » font artificiellement gonfler le pourcentage de personnes vaccinées dans les services de soins intensifs et donnent une image dégradée de l’efficacité des vaccins contre les formes sévères de Covid-19.
Sources
« Covid-19: les services de réa parviennent-ils à identifier les faux vaccinés ? », Check News, Libération, 9 décembre 2021
« Ils regrettent, ils ont peur de mourir : ces malades en réa qui avouent avoir utilisé un faux passe sanitaire », Le Parisien, 14 décembre 2021
« On fait le point sur les faux pass sanitaires et les réseaux qui les fournissent sur la Côte d'Azur », France 3 Provence Côte d’Azur, 13 décembre 2021
Cela semble être le cas dans les Alpes-Maritimes.
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