Il est trop tôt pour se prononcer.

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Mi-décembre 2021, que sait-on du variant Omicron, variant apparu en Afrique du Sud et au Botswana et porteur de nombreuses mutations ? Doit-on craindre qu’il devienne le variant prédominant à travers le monde ? Sera-t-il plus dangereux ?
 
Il reste encore beaucoup à apprendre du variant Omicron. À partir de ses gènes, de nombreuses hypothèses ont été émises, dont une meilleure transmissibilité entre les personnes et une relative résistance aux anticorps obtenus par une Covid-19 ancienne ou une vaccination. Mais ces hypothèses se confirment-elles dans la vie réelle ?
 
Concernant sa transmissibilité, il semble effectivement qu’Omicron soit un peu plus transmissible que le variant Delta actuellement prédominant. Cela a été particulièrement observé en Afrique du Sud, mais ce pays possède des caractéristiques particulières, assez différentes des nôtres actuellement : saison estivale, population en moyenne plus jeune, faible taux de vaccination (entre 25 et 30 %), forte proportion de personnes atteintes d’infection par le VIH/sida et faible présence du variant Delta actuellement. Mais les données britanniques ou danoises, pays où les conditions sont similaires à celles de la France et où Omicron est de plus en plus présent, semblent également indiquer une plus grande transmissibilité.
 
Concernant sa virulence (son « agressivité »), il ne semble pas qu’Omicron soit différent de Delta. Certains experts penchent pour une moindre virulence, mais les données sont, de nouveau, sud-africaines où l’âge moyen est plus jeune qu’en Europe. Nous en saurons plus à ce sujet dans les semaines qui viennent.
 
Quant à la résistance d’Omicron aux anticorps, nous vous renvoyons à notre réponse à la question « Faudra-t-il recevoir une 4e dose de vaccin pour se protéger du variant Omicron ? » ci-dessous. Seules les personnes ayant reçu 3 doses de vaccin ou celles ayant reçu 2 doses après un épisode de Covid-19 semblent efficacement protégées contre les formes légères à modérées dues à Omicron. Concernant la protection contre les formes sévères, il est trop tôt pour se prononcer (pour l’instant, peu de formes sévères ont été observées avec ce variant chez les personnes vaccinées).
 
En conclusion, à ce jour, il est à craindre que l’expansion d’Omicron dans les pays européens prolonge la 5e vague qui sévit actuellement, avec des formes symptomatiques chez les personnes non vaccinées ou particulièrement fragiles.
 
Sources
 
Une première étude sur la sensibilité d’Omicron aux anticorps neutralisants
Sur la protection obtenue après 3 injections de vaccin Comirnaty
« Omicron : un variant en marche ? », VIDAL, 2 décembre 2021
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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