Il s’agit essentiellement de myocardites, moins fréquentes avec le vaccin Pfizer.

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Plusieurs études ont rapporté un risque accru de myocardites chez les jeunes hommes vaccinés contre la Covid-19 avec un vaccin à ARN, en particulier le vaccin Moderna. Pour cette raison, ce vaccin ne doit plus être administré aux personnes âgées de moins de 30 ans.
 
À titre d’exemple, une étude française a comparé la fréquence d’inflammation du muscle ou de l’enveloppe du cœur (myocardite et péricardite) chez toutes les personnes âgées de 12 à 50 ans qui avaient été vaccinées avec un vaccin à ARNm entre le 15 mai et le 31 août 2021, et qui avaient développé ces effets indésirables : 919 cas de myocardite (âge médian de 26 ans, 21 % de femmes) et 917 cas de péricardite (âge médian de 34 ans, 38 % de femmes)

Chacun de ces cas a été comparé à 10 personnes non vaccinées, de même âge, même région et même sexe, pendant la même période, pour évaluer l’augmentation du risque de myocardite directement liée à la vaccination.

Concernant le vaccin Moderna, l’augmentation du risque de myocardite était surtout observée chez les hommes de moins de 30 ans (132 cas supplémentaires observés par million de doses administrées), dans les 7 jours suivant l’injection. Cela reste donc très rare (environ 1 cas sur 10 000), mais suffisamment marqué pour que la Haute autorité de santé décide de déconseiller ce vaccin chez les moins de 30 ans (y compris les jeunes femmes, même si, chez elles, l’augmentation du risque est nettement plus modeste avec 37 cas supplémentaires pour un million de doses administrées). Chez les personnes de plus de 30 ans, ce sur-risque n’était pas significatif.
Concernant le vaccin Pfizer, l’augmentation du risque était plus faible et surtout présente pour la 2e dose (27 cas supplémentaires pour un million de doses chez les hommes de moins de 30 ans), ce qui justifie de continuer à l’utiliser pour cette tranche d’âge.
Selon cette étude, ces cas de myocardite et de péricardite se sont résolu spontanément, avec, dans les cas ayant requis une hospitalisation, une durée de séjour de l’ordre de 2 à 4 jours en moyenne. Sur la période étudiée, aucun décès n’a été signalé parmi les personnes hospitalisées pour une myocardite ou une péricardite à la suite de la vaccination.

À noter également que, selon cette étude, avoir connu un épisode de Covid-19 dans le mois précédent était également associé à la survenue d’une myocardite ou d’une péricardite, en l’absence de vaccination.

Les résultats de cette étude confirment des données obtenues dans d’autres pays (États-Unis, pays scandinaves). La différence entre les vaccins Moderna et Pfizer est probablement liée au fait que le vaccin Moderna contient 3 fois plus d’ARNm que le vaccin Pfizer. La décision de diviser par 2 la dose de vaccin Moderna pour la 3e dose tient compte de cette différence (les études montrent une très bonne réponse immunitaire, même à demi-dose).

Dans certains pays, les autorités sanitaires recommandent aux moins de 30 ans qui reçoivent un vaccin à ARNm de s’abstenir de faire du sport intensif pendant les 10 jours qui suivent chaque injection.
 
Sources
 
L’étude française sur le risque de myocardite chez les adolescents, 8 novembre 2021
https://www.epi-phare.fr/rapports-detudes-et-publications/myocardite-pericardite-vaccination-covid19/
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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