L’ivermectine est un médicament qui est utilisé depuis des années contre les parasites de l’homme (en particulier la gale) et des animaux.
À ce jour, il n’existe pas de consensus scientifique sur l’intérêt de l’ivermectine dans le traitement de la Covid-19. Fin mars 2021, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un communiqué déconseillant la prescription d’ivermectine hors des essais cliniques, par manque de preuves. Un groupe de travail de l’OMS « a examiné les données regroupées de 16 essais contrôlés randomisés portant au total sur 2 407 patients ambulatoires ou hospitalisés atteints de COVID-19. Il a conclu que les données selon lesquelles l’ivermectine permettrait de réduire la mortalité, la nécessité d’un recours à la ventilation mécanique, la nécessité d’une hospitalisation et la durée avant une amélioration clinique chez les patients COVID-19 étaient « très peu fiables », en raison de la petite taille des essais et des limites méthodologiques des données d’essai disponibles, notamment du faible nombre d’effets indésirables. »
Des sites de désinformation ont affirmé que le Japon et l’Inde avaient éradiqué la Covid-19 en 3 semaines grâce à l’ivermectine. Ces affirmations fantaisistes ont été démenties par les gouvernements de ces pays. Le service de décodage de l’Agence France Presse (AFP) a publié un article complet sur les affirmations relatives au Japon, et la RTBF (Radiotélévision Belge Francophone) un décodage sur la situation en Inde (voir Sources). Dans ce pays, l’ivermectine a été, fin avril, brièvement autorisée contre la Covid-19 mais cette décision a été révoquée mi-juin. Au Brésil, après avoir été recommandée par le président de la République, l’ivermectine est actuellement au cœur d’un scandale d’expérimentations clandestines au sein d’un réseau d’hôpitaux privés.
Aujourd’hui, aucun pays n’approuve l’usage de l’ivermectine dans le traitement de la Covid-19. Aux États-Unis, de nombreux cas d’intoxication par l’ivermectine ont été signalés à la suite de la prise « sauvage » de ce médicament.
Sources
La déclaration de l’OMS sur l’ivermectine, 31 mars 2021
Le décodage de l’AFP sur le Japon, 20 septembre 2021
Le décodage de la RTBF sur l’Inde, 13 août 2021
Sur le scandale brésilien dans les hôpitaux privés, 14 octobre 2021
Sur les intoxications dues à l’ivermectine aux États-Unis
Attention
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