Le coronavirus responsable de la Covid-19 peut être transmis sous une grande variété de climat (y compris dans des villes situées sur l’Équateur comme Singapour). Deux études ont cherché à corréler la transmission de la Covid-19 avec le climat, en s’appuyant sur la fréquence des cas de transmission localement.
La première, provenant de l’université d’Oxford, a observé que le nombre de cas de Covid-19 semble inversement proportionnel à la température moyenne, au taux d’humidité absolue et à la vitesse moyenne du vent (après ajustements pour la durée du jour, la pression atmosphérique, les taux de précipitation et le taux d’ozone). Donc une transmission plutôt facilitée dans des climats froids et secs, comme la grippe saisonnière.
La seconde, irano-américaine, a identifié, pour mars 2020, un « corridor de forte transmissibilité » assez étroit : entre 30 et 50° de latitude, avec une température moyenne de 5 à 11°C, une humidité absolue de 4 à 7 g d’eau par m3 d’air et une humidité spécifique de 3 à 6 g d’eau par kg d’air, ce qui correspond de nouveau à un climat plutôt froid et sec.
Mais le coronavirus est un virus assez adaptable. Même si sa transmission semble plus facile sous un climat froid et sec, elle est également possible sous les climats chauds et humides comme le montre l’évolution actuelle de la pandémie dans les pays tropicaux.
De plus, le froid a un effet sur nos comportements : nous passons plus de temps dans des lieux fermés et nous sommes réticents à aérer régulièrement les pièces, voire à laisser une fenêtre ouverte. Or nous savons désormais que plus de 90 % des contaminations se font par voie aérienne, dans des lieux fermés mal ventilés. Ceci explique très probablement pourquoi les infections respiratoires (Covid-19 mais aussi grippe saisonnière ou bronchiolite du nourrisson) sont nettement plus fréquentes en hiver.
Sources
L’étude d’Oxford, 20 mars 2020
L’étude irano-américaine, 5 mars 2020.
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