En France, lorsqu’on compare le taux d’incidence (le nombre de cas rapporté à 100 000 habitants) et le taux de vaccination, on s’aperçoit que les tranches d’âge les plus vaccinées ont généralement des taux d’incidence plus faibles (données ci-dessous à la date de rédaction de cette réponse, fin novembre 2021).
Par exemple, les 70-79 ans, vaccinés à 97 %, ont une incidence de 133 cas pour 100 000 personnes, alors que les 30-39 ans, vaccinés à 84 %, ont une incidence 2 fois plus élevée : 268 cas pour 100 000 personnes.
Le cas des personnes de plus de 80 ans est très intéressant pour comprendre ce qui détermine le taux d’incidence : vaccinées à 85 %, elles ont un taux d’incidence de 108, bien plus faible que les 30-39 ans, pourtant à taux de vaccination similaire. Pourquoi ? Parce que les plus de 80 ans se protègent davantage (ou sont davantage protégées dans les établissements qui les accueillent). Elles sont moins exposées au risque, il y a donc moins de contaminations.
Ce cas particulier montre clairement que le taux de vaccination n’est pas la seule explication pour le taux d’incidence : l’exposition au risque joue également un rôle important. C’est ce qui explique que le taux d’incidence des 30-39 ans soit deux fois plus élevé que celui des 70-79 ans, alors que la différence de taux de vaccination n’est « que » de 13 % entre ces deux groupes.
Il en est de même lorsqu’on compare ces taux région par région, tous âges confondus. L’incidence semble déterminée par le taux de vaccination mais aussi par d’autres facteurs comme le climat (qui permet ou non les activités en extérieur), la densité de population (qui augmente l’exposition au risque), etc.
En conclusion, dire que le taux d’incidence est proportionnel au taux de vaccination n’est pas justifié par les chiffres. D’autres facteurs interviennent, parfois de manière considérable.
Sources
Les données actualisées sur ces deux taux (attention de bien sélectionner l’option « vaccination complète »), Météo Covid, 2021
Attention
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