Il existe des masques chirurgicaux qui contiennent des nanoparticules de graphène (du carbone), du fait des propriétés antivirales de ces particules. Ces masques sont habituellement de couleur grise. Il peut s’agir de masques chirurgicaux classiques ou de masques FFP.
Certains professionnels de santé canadiens qui avaient utilisé ces masques ont signalé des irritations locales, voire la sensation d’aspirer des particules. Au Canada, il existe un doute sur le rôle joué par ces masques dans l’apparition de cas de toxicité au niveau des poumons.
À la suite de ces cas, une étude a été menée sur le relargage de ces nanoparticules de graphène dans le flux d’air inspiré. Ces essais de laboratoire ont montré que le potentiel d’exposition aux particules de graphène par inhalation était très faible et qu’il est donc peu probable que le relargage de particules de graphène respirables soit à l’origine des problèmes pulmonaires observés au Canada.
Cependant, l’incertitude quant à la toxicité des nanoparticules de graphène chez l’homme suggère que le risque pourrait ne pas être négligeable, en particulier pour les personnes qui portent ces masques toute la journée, tous les jours.
Les auteurs de cette étude signalent également qu’il serait pertinent de s’interroger sur d’autres modes d’exposition au graphène pour le porteur du masque : ingestion des particules relarguées ou contact sur la peau.
Fin mai 2021, Santé publique France, dans le sillage des autorités de santé canadiennes, a demandé le retrait de ces masques qui ne sont donc plus disponibles en France depuis cette date.
Sources
L’étude canadienne sur le relargage des nanoparticules, 3 août 2021
La décision de Santé publique France d’interdire ces masques, 31 mai 2021
Un article du quotidien Le Monde sur le sujet, 5 juin 2021
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