Dans les médias de désinformation sur la Covid-19, cette affirmation revient parfois, sans aucune étude scientifique pour la justifier.
Administrer un vaccin entraîne l’apparition d’une immunité spécifique à l’antigène qui est injecté (cet antigène est en général une protéine de la bactérie ou du virus contre lequel le vaccin a été développé). Il enrichit notre mémoire immunitaire contre un nouveau danger. Il n’existe aucun exemple de vaccin qui diminuerait l’immunité contre d’autres micro-organismes infectieux, c’est-à-dire qui appauvrirait notre immunité.
Être plus fragile vis-à-vis d’infections, c’est être « immunodéprimé ». Les causes les plus fréquentes de l’immunodépression sont :
- certains médicaments (comme ceux utilisés pour prévenir le rejet d’une greffe d’organe, certaines chimiothérapies anticancéreuses, certains traitements contre les maladies inflammatoires chroniques, par exemple) mais pas les vaccins ;
- certaines maladies acquises qui affectent le système immunitaire (par exemple l’infection par le VIH/sida ou certains cancers du sang ou de la moelle osseuse) ;
- certaines maladies génétiques qui se traduisent par des défauts de l’immunité (qui provoquent une immunodépression dès la naissance) ;
- les effets de l’âge sur le système immunitaire (à un degré bien moindre que les causes précédentes).
Rappelons enfin que la vaccination contre la Covid-19 réduit le risque d’hospitalisation à la suite de cette infection de 90 % (une efficacité durable, même contre le variant Delta) et réduit également le risque de Covid-19 symptomatique de 60 à 90 % selon le vaccin et le délai depuis la vaccination.
Sources
Sur les causes d’immunodépression
Sur l’efficacité des vaccins contre la Covid-19
Attention
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