Parce que le système immunitaire réagit comme lors d’une infection, en moins intense.

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Le principe des vaccins est de permettre au système immunitaire de monter une réponse spécifique et durable contre un virus ou une bactérie responsable de maladie. Ils n’ont pas pour fonction de stimuler l’immunité en général mais d’apprendre au corps à reconnaître et à se défendre contre un agresseur infectieux particulier, dans la durée.

Après l’injection d’un fragment de cet agresseur, le système immunitaire réagit comme s’il s’agissait d’une infection. En particulier, il déclenche les mécanismes de défense habituels que sont la fièvre et la production d’interférons et de diverses substances inflammatoires. Il est donc normal et prévisible qu’une injection de vaccin produise ces symptômes (mais avec une intensité moindre et une durée plus brève que lors d’une infection). Ce sont les « symptômes pseudo-grippaux » et les réactions au point d’injection (rougeur, douleur).

Ces effets indésirables, transitoires, varient selon le vaccin (composant actif et adjuvant), la sensibilité de chacun, le fait qu’il s’agisse ou non d’un rappel, etc. Ils disparaissent en 24 à 48 heures, parfois plus pour certains vaccins (par exemple celui contre la fièvre jaune).

Exceptionnellement, il arrive que des effets indésirables moins « génériques » surviennent. C’est par exemple le cas des inflammations du muscle et de l’enveloppe cardiaque (myocardite et péricardite) chez les jeunes hommes vaccinés par un vaccin à ARNm contre la Covid-19. Ou d’une affection appelée « syndrome de Guillain-Barré » (où le système immunitaire se retourne contre les nerfs de la personne vaccinée) pour plusieurs vaccins. Pourquoi observe-t-on ces effets indésirables particuliers ?
En fait, la plupart d’entre eux sont également observés lors de l’infection naturelle par le virus ou la bactérie contre lequel le vaccin est censé protéger. La myocardite/péricardite est observée lors de Covid-19 chez de nombreux jeunes hommes (4 fois plus fréquemment qu’après la vaccination), le syndrome de Guillain-Barré est observé après toutes sortes d’infections virales, même les plus banales. Lors de vaccination, le système immunitaire réagit comme face à la maladie et, dans de très rares cas, il peut se retourner contre certains organes (le cœur ou les nerfs dans les exemples choisis) de la même manière qu’il le ferait face à l’infection naturelle. Ces effets indésirables exceptionnels disparaissent rapidement car la réaction immunitaire s’apaise plus rapidement après une vaccination qu’après une infection.

Parfois, il est difficile de comprendre l’origine d’un effet indésirable exceptionnel. C’est le cas des thromboses observées avec le vaccin AstraZeneca chez les moins de 55 ans. De nombreuses hypothèses ont été formulées, mais aucune n’a encore été formellement démontrée.
 
Sources
Effets indésirables et sécurité des vaccins, Vaccination Info Services
Vaccins : Effets indésirables et réactions secondaires - Distinguer le vrai du faux, InfoVac-France
Les effets indésirables des vaccins contre la COVID-19, Organisation mondiale de la santé.
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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