La thérapie génique consiste à introduire, dans l’ADN d’une personne (donc dans le noyau de ses cellules), un fragment d’ADN qui code pour une protéine vitale que cette personne ne peut pas fabriquer (le plus souvent du fait d’une maladie génétique). Lors de thérapie génique, les médecins espèrent que ce fragment d’ADN s’intègrera de manière durable dans les chromosomes pour produire la protéine manquante tout au long de la vie du patient. Malheureusement, c’est rarement le cas et il n’existe que peu de thérapies géniques efficaces sur la durée.
Les vaccins à ARNm contre la Covid-19 ne relèvent pas du concept de thérapie génique pour plusieurs raisons :
- les fragments d’ARN messager injectés ne se transforment pas en ADN (nos cellules n’ont pas cette capacité). Si c’était le cas, une infection par le coronavirus de la Covid-19, avec la production de milliards de fragments d’ARN viral pendant plusieurs jours et dans de nombreuses cellules, aboutirait à une intégration massive d’ADN viral dans notre ADN. Or ce n’est pas le cas.
- les fragments d’ARN messager injectés ne pénètrent pas dans le noyau des cellules et ont une durée de vie brève (entre quelques jours et quelques semaines) ;
- les fragments d’ARN messager injectés ne codent pas pour une protéine manquante de notre organisme mais pour une protéine virale reconnue comme étrangère par notre système immunitaire.
Sources
Une mise au point sur la question par l’AFP, mai 2021
« Le vaccin à ARNm et la thérapie génique », Virologie pour tous, janvier 2021
Une mise au point de l’INSERM sur la question, décembre 2020
Attention
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