Fin août 2021, dans une dizaine de préfectures japonaises, des éléments étrangers (particules visibles à l’œil nu, noires ou roses) ont été identifiés dans une quarantaine de flacons du vaccin Spikevax (Moderna). Cette anomalie a amené le gouvernement japonais à suspendre l’usage des trois lots incriminés, soit plus de 2 millions de doses (mais deux préfectures, Gunma et Okinawa, ont néanmoins continué à les administrer après inspection visuelle). Les autres lots en circulation continuent à être administrés, dans un pays où les cas de Covid-19 dus au variant Delta flambent.
Environ 500 000 personnes ont été vaccinées avec les lots désormais suspendus, dont 2 sont décédées sans que l’on sache à ce jour si leur décès est lié à la vaccination. Une enquête est en cours.
Selon le Ministère de la Santé japonais, au moins deux hypothèses existent pour expliquer la présence de ces éléments étrangers :
- l’usage d’aiguilles inadaptées pour vacciner (qui auraient repoussé des fragments des bouchons souples dans le liquide) ;
- la contamination par des particules lors de l’embouteillage du vaccin (effectué par une entreprise espagnole, Rovi).
Selon Moderna et Rovi, ces lots n’ont été distribués qu’au Japon. Les lots produits juste avant et juste après les lots incriminés ont été retenus à l’unité d’embouteillage. L’Agence européenne du médicament enquête également sur cette affaire (l’usine Rovi embouteille pour tous les pays hors États-Unis).
Sources
La dépêche Reuters qui résume cette affaire, 31 août 2021
Attention
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