Votre question fait référence à un phénomène appelé « maladie aggravée par la vaccination » (ou « aggravée par les anticorps ») où certaines personnes vaccinées (un faible pourcentage), lorsqu’elles sont infectées malgré la vaccination, développent des symptômes sévères parce les anticorps suscités par le vaccin facilitent la dissémination du virus dans les cellules.
Chez l’homme, ce phénomène a été observé chez des enfants vaccinés contre le virus de la dengue aux Philippines. Dans ce cas, seule l’infection par des variants (« sérotypes ») différents de ceux utilisés dans le vaccin était aggravée.
Ce phénomène est-il possible avec les vaccins contre la Covid-19 ? La question s’est posée parce que, chez le chat, un vaccin contre un coronavirus (celui de la péritonite infectieuse féline) a montré ce type de toxicité chez des chatons. Pour toutes ces raisons, depuis le début des études sur les vaccins contre la Covid-19, un effet indésirable de ce type est activement recherché par les scientifiques.
Après 8 mois de vaccination intensive sur plus de 3 milliards de personnes et une vague de variant Delta qui a infecté un nombre significatif de ces personnes vaccinées, il n’existe aucun signe suggérant que les personnes vaccinées puissent faire des formes graves lors d’infection malgré la vaccination. Au contraire, les statistiques de l’ensemble des pays qui ont beaucoup vacciné montrent clairement que les vaccins actuels réduisent fortement le risque de faire une forme sévère de Covid-19.
Les autorités sanitaires vont continuer à surveiller activement ce type de complication parce qu’il arrive qu’elle apparaisse plusieurs années après la vaccination, lorsque le taux sanguin d’anticorps diminue. Maintenir un taux suffisant d’anticorps par des rappels de vaccination réguliers peut être un moyen d’empêcher la survenue de maladie aggravée par la vaccination.
Sources
Un article complet sur l’aggravation par les anticorps dans le contexte des coronavirus, 2020
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