Un autotest est un test antigénique dont le prélèvement et la lecture du résultat peuvent être réalisés seul, selon les indications du guide d’utilisation fourni lors de son achat. « Antigénique » signifie qu’il s’agit du même type de test que ceux actuellement réalisés en pharmacie. Le mode d’analyse du prélèvement est le même (identification de protéines du coronavirus à l’aide d’anticorps déposés dans une « cassette » de lecture, un peu sur le même principe que les tests de grossesse). En pharmacie, le prélèvement est nasopharyngé (profond) alors que, dans le cadre d’un autotest, le prélèvement est nasal, moins profond, et réalisé par l’usager. Le résultat est lisible en 15 à 20 minutes, selon l’autotest utilisé.
En pratique, il faut introduire l’écouvillon verticalement dans une narine sur 2 à 3 cm sans forcer, puis le faire basculer doucement en position horizontale et l'introduire encore un peu jusqu'à rencontrer une légère résistance. On réalise ensuite un mouvement de rotation à l'intérieur de la narine pour collecter le prélèvement. Pour certains tests, le prélèvement d’une seconde narine est nécessaire. Ensuite, il suffit de suivre les indications de la notice pour lire le résultat du test sur la cassette.
Selon la Haute autorité de santé, leur « sensibilité », c’est-à-dire leur capacité à détecter le virus chez une personne malade, s’élève au minimum à 80 %. Leur « spécificité », c’est-à-dire la probabilité qu’une personne au test positif soit effectivement porteuse du virus, s’élève à plus de 99 %. Ainsi le risque de « faux positif » est extrêmement réduit (moins de 1 %). Ces tests sont donc plus fiables lorsqu’ils sont positifs que lorsqu’ils sont négatifs.
La possibilité de « faux négatif » (une personne infectée chez qui le test est négatif) est due au fait que le prélèvement est moins profond et qu’il existe un risque que la personne ne respecte pas correctement la technique de prélèvement. Ce risque de faux négatif est plus important lorsque la personne ne produit que peu de coronavirus (au tout début de l’infection ou après le pic d’activité du virus). Il est donc essentiel de garder à l’esprit qu’un résultat négatif ne signifie pas nécessairement que vous n’êtes pas porteur du virus. C’est d’ailleurs le cas de tous les tests disponibles : aucun test ne permet, en cas de résultat négatif, de lever les gestes barrières.
Il est à noter que le fait de répéter l’autotest (ce qu’on appelle une « utilisation itérative ») permet d’augmenter sa fiabilité. En répétant l’autotest une à deux fois par semaine, on augmente les chances de le réaliser au début de la maladie, c’est-à-dire au moment où le virus est le plus présent et le plus facilement détectable, et surtout au moment où l’on est le plus contagieux. On multiplie ainsi les chances, si l’on est porteur sans symptômes, de s’en rendre compte, de s’isoler, de réaliser un test PCR de confirmation et de prévenir ses contacts pour casser le plus rapidement possible la chaine de contamination.
Attention, même utilisés de manière itérative, les autotests ne viennent en aucun cas remplacer un diagnostic plus fiable, par test antigénique en pharmacie ou par PCR dans un laboratoire. Les personnes qui ont des symptômes et les personnes contacts doivent continuer à se faire tester par PCR ou test antigénique sur prélèvement nasopharyngé et ne doivent pas recourir à l’autotest.
Sources
Les conseils du Ministère de la santé sur les autotests Covid-19
La brochure pratique générale pour comprendre ces autotests, Ministère de la santé
Une petite vidéo pédagogique sur ces autotests, Ministère de la Santé
Attention
Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.