Si la recherche vaccinale contre la Covid-19 a avancé à pas de géant, il n’en est pas de même pour celle de traitements antiviraux spécifiques. Certes, des progrès importants ont été faits dans la manière de prendre en charge des patients hospitalisés (usage des corticoïdes, des anticoagulants, de certains immunomodulateurs, oxygénothérapie non invasive, etc.). Mais toujours pas de traitement antiviral spécifique à ce coronavirus à prendre dès les premiers symptômes.
Quelques pistes existent, certaines dirigées contre le virus (molnupiravir, alisporivir, cocktail d’anticorps monoclonaux, par exemple), d’autres pour stimuler le système immunitaire au tout début de la maladie (inhalation d’interféron, par exemple). Elles sont en cours d’évaluation dans des études cliniques. De nombreux autres candidats ont échoué : hydroxychloroquine, remdésivir, azithromycine, lopinavir, colchicine, ivermectine, etc.
La recherche d’un traitement antiviral contre la Covid-19 se heurte à un problème commun à toutes les infections virales : pour avoir une chance d’être efficace, un traitement antiviral doit être pris le plus tôt possible après le début des symptômes (quelques heures au plus). Au-delà, inhiber efficacement le virus est plus complexe. C’est, par exemple, ce qui a été observé avec la grippe saisonnière : il existe un traitement antiviral, le Tamiflu, mais il n’est efficace que s’il est pris au tout début de l’infection. Idéalement, il faudrait que chacun d’entre nous en ait en permanence sur soi pour le prendre dès le premier frisson ou la première courbature. En pratique, cela reste difficile à assurer.
Néanmoins, la recherche d’antiviraux spécifiques à la Covid-19 continue. En attendant, les vaccins ont fait leurs preuves et restent notre meilleur espoir pour sortir rapidement de cette pandémie.
Sources
Veille sur les médicaments de la COVID-19, Haute Autorité de santé, 23 novembre 2020
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