Si l’effet de certains nootropes est réel, attention aux dérives dopantes.

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Les nootropes, ou psychotoniques, sont des substances censées améliorer nos fonctions cognitives, c’est-à-dire notre capacité à réfléchir et résoudre des situations. Elles agissent également en augmentant notre capacité de concentration.
Nos placards contiennent la plus courante des substances nootropes : la caféine, présente dans le café, le chocolat, le thé, les colas, etc. Ses propriétés psychotoniques ont été démontrées dans de très nombreuses études. Une autre substance nootrope couramment utilisée est la nicotine du tabac, avec les effets que l’on connait sur la santé.
En France, il existe un médicaments nootrope, le piracétam, qui est disponible sur ordonnance et prescrit en traitement d’appoint des troubles du comportement et de la mémoire liés au vieillissement ou de la dyslexie chez les enfants. Un autre médicament nootrope, la sulbutiamine, est prescrit dans les états de fatigue.
De nombreuses autres substances nootropes existent, par exemple de la famille des racétams : aniracétam, oxiracétam, etc., ou des acides aminés comme la L-théanine (présente dans le thé). Elles sont commercialisées sous forme de compléments alimentaires, en général associées à des vitamines (sans effet nootrope prouvé) et des plantes réputées nootropes comme Bacopa monnieri ou Huperzia serrata, par exemple.
Les effets psychotoniques de ces substances ont été évalués dans des études scientifiques plus ou moins sérieuses. Certains nootropes ont un effet temporaire (du fait de l’accoutumance, comme la caféine), d’autres sont addictifs, comme la nicotine. Leurs modes d’action étant variés, chaque substance nootrope a ses particularités.
Que penser de ces substances ? Elles peuvent avoir leur place pour un usage temporaire (par exemple pour réviser avant des examens), avec modération. Mais leur usage chronique peut entraîner de la fatigue chronique (certaines nuisent à la qualité du sommeil). Des cas de troubles psychiatriques induits par l’abus de nootropes ont également été décrits.
De plus, les nootropes participent d’une « démarche de dopage » qui peut évoluer vers la recherche de substances de plus en plus puissantes, voire à des addictions à des nootropes illégaux (amphétamines ou cocaïne, par exemple).
Attention, il ne faut pas confondre les nootropes « courants » et les médicaments qui sont prescrits aux personnes qui souffrent de narcolepsie ou aux enfants atteints de troubles de l’attention. Ces substances sont nootropes mais elles imposent un usage sous surveillance médicale. Malheureusement, il existe un trafic illégal de ces substances qui devient un véritable problème de santé publique, en particulier parmi les étudiants.
 
Sources
Un article scientifique sur les différents nootropes et leurs conséquences en termes de santé psychique, 2015
Un article de Radio Canada sur l’abus de nootropes chez les étudiants canadiens, 2014
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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