Une… ou plusieurs, selon la rigueur des contrôles et de nos comportements.

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Considérant que 1) le coronavirus responsable de la Covid-19 circule encore parmi nous (comme en témoignent les foyers d’infection ou « clusters »), 2) une vaste majorité de Français n’ont pas développé une immunité contre ce virus, il existe encore à la fois le feu (le virus) et le carburant (les personnes sans immunité) pour qu’une deuxième vague apparaisse.

Pourtant, il est peu probable qu’une véritable « vague » apparaisse avant l’hiver prochain parce que l’été est propice à la vie à l’extérieur et on sait que le coronavirus se transmet peu dans ces conditions. Par exemple, les coronavirus habituels (responsables de certains rhumes) sévissent surtout de décembre à avril dans notre pays. On pourrait aussi évoquer les gestes barrières pour freiner une éventuelle deuxième vague, mais les Français semblent les avoir oubliés…
Néanmoins, il existe des moyens d’éviter que cette deuxième vague devienne un phénomène national de la même ampleur qu’au printemps. En particulier, il est essentiel que les autorités de santé fassent la chasse aux situations et aux lieux favorables à la contamination simultanée de nombreuses personnes : rassemblements dans des lieux clos, abattoirs, fêtes familiales ou religieuses, croisières, établissements d’hébergement surpeuplés, etc. Par « faire la chasse », il s’agit de restreindre ces situations et de tester régulièrement les personnes qui vivent ou travaillent dans ces lieux de risque.

Pour résumer en une métaphore le mode de diffusion de la Covid-19, la plupart des contaminations sont comme des escarbilles émises par un feu de camp (un cluster) et emportées par le vent. Le plus fréquemment, elles retombent sans allumer d’incendie, parce qu’elles sont trop petites ou qu’elles tombent au mauvais endroit. Parfois, une escarbille, peut-être un peu plus vive que les autres, retombe dans un endroit particulièrement inflammable et déclenche un incendie important.
Lorsqu’on envisage la pandémie de Covid-19 selon cette métaphore, il vient immédiatement à l’esprit que, pour éviter l’incendie, mieux vaut connaître et surveiller les lieux et les situations les plus inflammables.

Autre mesure pour prévenir une éventuelle deuxième vague, le port systématique d’un masque dans les lieux publics clos. Aujourd’hui, il est de plus en plus clair que cette mesure simple prévient l’apparition de foyers épidémiques impossibles à contrôler.
En conclusion, on ne sait pas si nous aurons une deuxième vague aussi puissante que la première, mais il est très probable, à défaut de contrôle strict, que nous ayons une ou des deuxièmes vagues moins puissantes, peut-être plus localisées (avec des confinements localisés comme récemment en Allemagne), et ce tout au long de l’hiver prochain. À moins bien sûr qu’un traitement ou un vaccin vienne changer la donne…
 
Sources
Une synthèse des données scientifiques qui suggèrent des moyens de prévenir une deuxième vague, VIDAL News, 4 juin 2020.
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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