Seulement en respectant certaines règles de sécurité.

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De nombreuses personnes traitées par chimiothérapie anticancéreuse se posent la question de compléter leur traitement par l’usage de médecines dites « alternatives », comme l’homéopathie ou la phytothérapie. Si ces médecines ne prétendent pas guérir le cancer, elles proposent d’améliorer la qualité de vie et, éventuellement, de réduire les effets indésirables de la chimiothérapie.
Pour toutes ces médecines non conventionnelles, certaines règles de bon usage s’imposent :
  • en discuter avec son équipe soignante avant de les utiliser : les équipes en cancérologie sont ouvertes à ce sujet et peuvent partager l’expérience des patients qui ont fait ce choix auparavant ;
  • informer son médecin oncologue afin qu’il puisse être attentif à d’éventuelles interactions entre chimiothérapie et médecines non conventionnelles (il ne faut JAMAIS lui cacher cet usage) ;
  • ne pas arrêter ou diminuer la chimiothérapie (en particulier celle par voie orale) ou les autres traitements sous prétexte que l’on prend des plantes ou de l’homéopathie.
En règle générale, l’homéopathie ne présente pas de problèmes d’interactions médicamenteuses avec la chimiothérapie. Ce n’est pas le cas des plantes dont certaines peuvent diminuer son efficacité, augmenter sa toxicité, voire stimuler la croissance des cellules cancéreuses. C’est le cas, par exemple, chez les femmes qui souffrent d’un cancer du sein ou de l’utérus dit « hormonodépendant » : de nombreuses plantes médicinales contiennent des phytoestrogènes, des substances qui agissent sur le corps à la manière des hormones féminines. Les femmes qui souffrent de ce type de cancer doivent utiliser ces plantes sous contrôle médical (ou s’abstenir de les utiliser) : par exemple le trèfle rouge, l’actée à grappes noires, le dong qai, le gattilier, le soja, la ballotte, la bourrache, etc.
De plus, certaines plantes modifient la façon dont notre corps élimine les médicaments (soit en accélérant l’élimination au détriment de l’efficacité, soit en la ralentissant au risque de la toxicité). L’exemple le plus connu de ce type de plante est le millepertuis, mais il en existe d’autres (comme le jus de pamplemousse).
En conclusion, il est possible de les associer mais dans la plus grande transparence et en continuant à prendre les traitements prescrits par son médecin. De plus, attention aux dérives sectaires de certains praticiens « alternatifs » qui abusent de la vulnérabilité des personnes malades.
 
Sources
« Les médecines complémentaires » ? Ligue suisse contre le cancer, 2019
« Médecines alternatives et cancer », Ligue nationale contre le cancer, 2019
« Médecines complémentaires », Institut national du cancer
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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