Que nous soyons hypertendus ou pas, notre pression artérielle (la « tension ») varie au cours de la journée et de la nuit. Elle est la plus élevée le matin au lever et dans les heures qui suivent, diminue en début d’après-midi, remonte en fin d’après-midi et redescend au coucher pour atteindre sa valeur la plus basse autour de 2 heures du matin. Cette valeur minimale nocturne est habituellement inférieure de 10 à 20 % à la moyenne des valeurs de la journée. Naturellement, ces heures de ces variations changent chez les personnes qui travaillent avec des horaires décalés.
Parce que la réduction ou l’absence du minimal nocturne augmente le risque d’accidents cardiovasculaires liés à l’hypertension, et parce que ceux-ci surviennent plutôt le matin, les scientifiques se sont posés la question de savoir si l’administration de médicaments antihypertenseurs ne serait pas plus efficace au coucher.
La réponse a cette question est complexe. Oui, l’efficacité du traitement antihypertenseur est meilleure lorsque l’administration a lieu le soir, mais plutôt chez les patients qui ont une valeur minimale nocturne inférieure de 10 % à la moyenne des valeurs de la journée, ou chez ceux qui ont un risque plus élevé d’accident cardiovasculaire (diabète, insuffisance rénale, apnée du sommeil, par exemple). Dans ces cas, l’administration de soir semble diminuer le risque cardiovasculaire de 60 % sur 5 ans.
Pour les autres patients, l’affaire est moins claire. En particulier, chez les patients qui ont une valeur minimale nocturne inférieure de 20 % à la moyenne des valeurs de la journée, la prise le soir pourrait être problématique.
Alors que faire ? Aujourd’hui, les médecins s’accordent à dire que, avant de décider soir ou matin, le patient doit être équipé d’un dispositif médical relevant sa pression artérielle jour et nuit pendant quelques jours (c’est la « mesure ambulatoire de la pression artérielle », MAPA). C’est seulement après étude de ses variations particulières, ainsi que de son risque cardiovasculaire global, que le médecin pourra recommander ou non une prise le soir.
Attention, les médicaments diurétiques ne sont pas concernés par cette question, ni les médicaments antihypertenseurs à longue durée d’action.
Sources
Un article suisse de 2012 qui fait le point sur la question
Une présentation sur le sujet par un médecin québécois spécialiste de l’hypertension
Deux articles scientifiques qui résument les résultats des études cliniques :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5565822/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29423914
Parce que la réduction ou l’absence du minimal nocturne augmente le risque d’accidents cardiovasculaires liés à l’hypertension, et parce que ceux-ci surviennent plutôt le matin, les scientifiques se sont posés la question de savoir si l’administration de médicaments antihypertenseurs ne serait pas plus efficace au coucher.
La réponse a cette question est complexe. Oui, l’efficacité du traitement antihypertenseur est meilleure lorsque l’administration a lieu le soir, mais plutôt chez les patients qui ont une valeur minimale nocturne inférieure de 10 % à la moyenne des valeurs de la journée, ou chez ceux qui ont un risque plus élevé d’accident cardiovasculaire (diabète, insuffisance rénale, apnée du sommeil, par exemple). Dans ces cas, l’administration de soir semble diminuer le risque cardiovasculaire de 60 % sur 5 ans.
Pour les autres patients, l’affaire est moins claire. En particulier, chez les patients qui ont une valeur minimale nocturne inférieure de 20 % à la moyenne des valeurs de la journée, la prise le soir pourrait être problématique.
Alors que faire ? Aujourd’hui, les médecins s’accordent à dire que, avant de décider soir ou matin, le patient doit être équipé d’un dispositif médical relevant sa pression artérielle jour et nuit pendant quelques jours (c’est la « mesure ambulatoire de la pression artérielle », MAPA). C’est seulement après étude de ses variations particulières, ainsi que de son risque cardiovasculaire global, que le médecin pourra recommander ou non une prise le soir.
Attention, les médicaments diurétiques ne sont pas concernés par cette question, ni les médicaments antihypertenseurs à longue durée d’action.
Sources
Un article suisse de 2012 qui fait le point sur la question
Une présentation sur le sujet par un médecin québécois spécialiste de l’hypertension
Deux articles scientifiques qui résument les résultats des études cliniques :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5565822/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29423914
Attention
Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.