Il est trop tôt pour le dire.

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Le rooibos est issu d’une plante appelée Aspalathus linearis qui ne pousse que dans la région du Cap, en Afrique du sud. Il existe deux types de boissons à base de rooibos : le rooibos fermenté (qui donne une infusion rouge) et le rooibos non fermenté (« vert », qui donne une infusion jaune). Cette plante n’est utilisée comme boisson que depuis les années 1970, ce qui fait qu’on ne dispose par de données de type « usage traditionnel ».
Comme le thé (mais moins que lui), le rooibos contient des polyphénols qui sont des substances anti-oxydantes. En particulier, il contient un polyphénol trouvé nulle par ailleurs, l’aspalathine. Celle-ci est surtout présente dans le rooibos vert, mais elle est faiblement absorbée par l’intestin, ce qui limite son éventuel usage thérapeutique. À l’inverse du thé, le rooibos ne contient pas de caféine (théine).
Les effets du rooibos ont été étudiés dans deux études, une chez le rat et l’autre chez l’homme. Dans les deux cas, les chercheurs ont exploré ses effets sur le risque de développer une maladie du cœur ou des vaisseaux sanguins (parce qu’il contient des polyphénols). Dans ces études, l’ingestion de rooibos (chez l’homme, 6 tasses de rooibos fermenté par jour pendant 6 semaines) s’est traduit par une baisse du taux sanguin de cholestérol LDL (le « mauvais » cholestérol) et de triglycérides, et une augmentation du taux sanguin de cholestérol HDL (le « bon » cholestérol). Chez le rat, cet effet a également été observé sur des animaux traités par des médicaments contre le VIH/sida (qui peuvent provoquer une augmentation du cholestérol LDL et des triglycérides).
En conclusion, une seule étude (qui plus est de petite taille, seulement 40 personnes) ne suffit pas et il est trop tôt pour pouvoir affirmer que le rooibos a un effet bénéfique pour la santé.
Par ailleurs, des extraits de rooibos sont utilisés dans des cosmétiques et des produits pour aider à la cicatrisation.
 
Sources
 
L’étude menée chez l’homme
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20833235
 
L’étude menée chez le rat
http://www.cvja.co.za/onlinefirst/DOI-10-5830-CVJA-2018-075.pdf
 
Un article sur l’aspalathine
https://www.thieme-connect.com/products/ejournals/html/10.1055/s-0044-100622
 
 
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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