Un léger avantage aux filtres minéraux, en particulier pour l’environnement.

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En termes d’efficacité, les filtres minéraux (oxyde de zinc, dioxyde de titane, qui réfléchissent les rayons UV) sont aussi efficaces que les filtres organiques (qui absorbent les UV et nécessitent 30 minutes pour être complètement efficaces). Les deux sont parfois associés, par exemple dans les protections dites « totales ».
La question du choix se pose plutôt en termes de conséquences sur l’environnement et la santé.
Certains filtres organiques ont montré une action toxique sur la faune et la flore des mers (par exemple, l’oxybenzone et l’octinoxate) et certaines localités commencent à les interdire (comme l’a fait Hawaï en 2018). De nombreux filtres organiques sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens (certains sont interdits pour cette raison chez les enfants).
Du côté des filtres minéraux, moins allergisants que les filtres organiques et efficaces dès l’application, ils étaient moins employés du fait de la difficulté à les étaler sur la peau et des traces blanches qu’ils laissaient. Des améliorations techniques, en particulier l’utilisation de nanoparticules, les a rendus plus faciles à appliquer. Mais certaines personnes craignent que ces nanoparticules pénètrent dans l’organisme à travers la peau, ce qui les inquiètent, en particulier pour le dioxyde de titane. Pourtant, en l’état des connaissances, les filtres minéraux semblent rester à la surface de la peau (alors que les filtres organiques la pénètrent).
Aujourd’hui, avec la réserve du devenir des nanoparticules de dioxyde de titane, les filtres minéraux semblent présenter moins de risques potentiels sur la santé et nettement moins de risques pour l’environnement.
Globalement, les risques des filtres solaires sur la santé semblent mineurs comparé au risque d’une exposition solaire sans protection (coups de soleil, cancers de la peau). Rappelons que les vêtements, chapeaux et lunettes restent la meilleure protection lorsqu’on doit s’exposer au soleil, en particulier chez les enfants.
 
Sources
 
Une étude sur la toxicité environnementale des filtres organiques
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2291018/
 
Une analyse globale de la toxicité des filtres solaires
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27596093
 
Le rapport de l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé sur la protection solaire, 2006
https://www.ansm.sante.fr/content/download/7294/74052/version/3/file/rapport_solaire.pdf
 
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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