L’ionocinèse est une version particulière d’une technique de physiothérapie, l’iontophorèse, qui consiste à faire pénétrer des médicaments (issus de sels ou de solutions ionisées) à travers la peau à l’aide d’un courant électrique continu.
Des plaques sont appliquées de part et d’autre de la partie du corps à traiter, soit dans des bacs contenant la solution ionisée, soit via des cotons imbibés de solution entre la peau et les plaques. Le passage d’un faible courant continu pendant 20 à 30 minutes rapproche l’ionocinèse de l’électrothérapie (passage de courant électrique, sans substance associée), utilisée en physiothérapie pour détendre les muscles et soulager les douleurs.
Dans l’ionocinèse proprement dite, la solution ionisée contient du silicium organique. Cette méthode est plutôt proposée par les naturopathes.
Il n’existe aucune étude scientifique fiable pour affirmer que l’ionocinèse apporte un bénéfice, dans quelque maladie que ce soit, y compris dans le cas des entorses.
Pour rappel, aucune étude clinique n’a évalué les effets du silicium organique sur la santé des articulations. En conséquence, en 2012, les autorités de santé européennes (EFSA et la Commission européenne) ont estimé que les compléments alimentaires contenant du silicium ne peuvent pas prétendre contribuer à la santé normale des os ou des articulations. Cette revendication d’effet est donc interdite pour les compléments alimentaires contenant du silicium.
Dans le cadre plus large de l’iontophorèse (qui utilise des solutions de chlorure de calcium, d’hydrocortisone ou d’aspirine, par exemple), des résultats plutôt positifs sur les tendinites ont été observés lors d’iontophorèse d’une solution d’hydrocortisone ou de dexaméthasone (des corticoïdes) ou de diclofénac (un anti-inflammatoire non stéroïdien, comme l’aspirine). Ces médicaments sont habituellement prescrits, par voie orale ou locale (gels), contre les entorses. Il s’agit donc là d’un mode d’administration particulier de médicaments largement utilisés, mode local comme le sont les gels.
Sources
Une revue scientifique sur l’intérêt de l’iontophorèse dans les troubles musculosquelettiques, 2012