Les métaux lourds sont nombreux : plomb, mercure, arsenic, nickel, cadmium, zinc, chrome, tungstène, tellurium, beryllium, etc. Pour la plupart, ils sont produits lors de la combustion des charbons, des produits pétroliers ou des ordures ménagères, mais aussi lors de certains procédés industriels. De plus, le cadmium, le mercure, le plomb et le chrome sont présents dans la fumée de tabac.
Lorsque ces métaux s’accumulent dans l’organisme, ils provoquent des effets toxiques à court ou à long terme. Ils peuvent affecter le système nerveux, les reins (cadmium), le foie, les poumons, le cœur et les vaisseaux sanguins, la thyroïde (nickel), les os (cadmium), etc. Le plomb cause le saturnisme qui provoque des troubles du développement cérébral chez les enfants. Enfin, le nickel, l’arsenic et le cadmium sont classés comme des substances cancérigènes.
L’idée que le sport intensif puisse, par la production de sueur et d’urines, favoriser l’élimination des métaux lourds est une hypothèse qui a fait l’objet de quelques petites études. Par exemple, en 2011, une étude espagnole menée chez des athlètes a montré que l’activité sportive favorisait l’élimination du cadmium, du tungstène, du beryllium et du tellurium dans la sueur et les urines, mais pas celle du plomb.
En 2020, une autre petite étude espagnole a montré que l’exposition à la chaleur ou l’activité physique par temps chaud pouvaient, en augmentant la quantité de sueur et d’urines, favoriser l’élimination du cadmium et du plomb.
La portée pratique de ces études est limitée par le fait que, comme l’ont montré les auteurs de l’étude de 2020 dans des études annexes, la chaleur et l’activité physique par temps chaud augmentent également l’élimination, dans la sueur et les urines, du fer, du cuivre, du sélénium et du zinc, des métaux utiles à notre corps. Une personne qui penserait protéger sa santé des métaux lourds en transpirant beaucoup risque également de perdre des métaux indispensables à sa santé.
Sources