Absolument.

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Les papillomavirus humains (HPV) sont transmis au cours des relations sexuelles. La majorité des hommes et des femmes sont infectés par des papillomavirus au cours de leur vie et l’infection passe le plus souvent inaperçue. Ces infections augmentent le risque de différents cancers génitaux (col de l’utérus, vulve, vagin, pénis), de cancers de l’anus et de cancers de la gorge.

Depuis le 1er janvier 2021, la vaccination contre les papillomavirus est recommandée pour toutes les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans révolus (une possibilité de rattrapage est possible jusqu’à 19 ans, voire 26 ans pour les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes). Elle est systématiquement proposée dans les collèges pour les 11-14 ans.


En raison du long délai entre l'infection par les HPV et la survenue d'un cancer (le plus souvent entre 10 et 30 ans), le rôle de la vaccination sur la prévention des cancers du col de l'utérus n’a pu être formellement confirmé qu’au moins 10 ans après l'introduction des vaccins. Une enquête suédoise, parue en octobre 2020, a été la première à apporter la preuve irréfutable que la vaccination contre les HPV est associée à un risque considérablement réduit de cancer du col de l’utérus. L'étude a porté sur des filles et des femmes âgées 10 et 30 ans, entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2017. Au terme du suivi, l'analyse des résultats a montré que le nombre de cas de cancers du col de l’utérus est beaucoup moins important chez les femmes vaccinées contre le papillomavirus que chez les femmes non vaccinées, notamment lorsque la vaccination avait eu lieu avant l’âge de 17 ans. Des études issues d’autres pays ont confirmé les résultats de l’étude suédoise. Grâce à ce vaccin, certains pays (par exemple l’Australie) sont en passe d’éradiquer les cancers liés à ces virus.

 

Les effets indésirables les plus fréquents de ces vaccins sont : réactions au point d’injection (rougeur, douleur, démangeaisons), maux de tête, fièvre, vertiges, fatigue ou diarrhées et maux de ventre. Ces réactions sont temporaires.
L'Agence du médicament (ANSM) a rappelé que les données de la littérature scientifique internationale ne montrent pas d'augmentation du risque de maladies auto-immunes, plus particulièrement de sclérose en plaques, après une vaccination par un vaccin contre les papillomavirus. En 2015, une étude française (Cnam/ANSM) a mis en évidence une légère augmentation du risque de syndrome de Guillain-Barré (une inflammation des nerfs qui apparaît parfois après une infection ou une vaccination) de l’ordre de 1 à 2 cas pour 100 000 personnes vaccinées. Ce résultat nécessite d’être confirmé dans d’autres études. À ce jour, en effet, aucune autre étude dans le monde n’a retrouvé une telle augmentation du risque.

 

En conclusion, les bénéfices de ces vaccins (éradication de plusieurs types de cancer) sont nettement supérieurs à leurs risques (effets indésirables temporaires, peut-être léger surrisque de Guillain-Barré).

 

Sources

 

Une synthèse sur ce que l’on sait de ce vaccin, 2023

L’étude suédoise de 2020

Les données de l’ANSM sur les effets indésirables de ces vaccins, 2023

Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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