Essentiellement des capacités physiques.

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Le sujet de la déshydratation est un sujet complexe car il existe plusieurs types de déshydratation (par exemple, selon si elle concerne l’intérieur et/ou l’extérieur de nos cellules), mais également parce qu’il n’est pas facile de mesurer le type et le degré de déshydratation. En général, on parle de déshydratation « modérée » lorsque la perte de poids corporel (du fait de la perte d’eau) est de 2 à 5 %, et de déshydratation « sévère » lorsqu’elle est supérieure à 5 %. Cette dernière forme entraîne des conséquences potentiellement graves (et donc bien évidemment une perte significative des capacités physiques et cognitives…). Mais qu’en est-il de la déshydratation modérée ?

 

De très nombreuses études ont évalué l’impact de la déshydratation modérée sur les performances physiques, en particulier chez les athlètes. La majorité de ces études semblent indiquer qu’une déshydratation équivalente à une perte de poids corporel de 2 à 5 % exerce un effet négatif sur les capacités physiques d’endurance (activité aérobie). La force et la puissance (activités anaérobies) semblent considérablement moins affectées par ce degré de déshydratation. Ces observations sont valables que la personne ait commencé son exercice en étant déshydratée ou qu’elle ait acquis cette déshydratation pendant l’exercice.

Les effets négatifs de la déshydratation sur l’endurance semblent essentiellement dus à une diminution de la quantité maximale d'oxygène que l'organisme peut utiliser par unité de temps (VO2max, réduite de 10 % avec 2 % de déshydratation et de 20 % avec 4 % de déshydratation) et à une augmentation de l’intensité nécessaire pour accomplir une tâche donnée. Globalement, les experts estiment qu’une déshydratation de 2 % réduit les performances d’endurance de 20 %.

 

Concernant les capacités cognitives, les études suggèrent que les tâches qui requièrent de l'attention, de la mémoire à court terme et des compétences psychomotrices (coordination des mouvements), ainsi qu’une évaluation de l’état subjectif (par exemple, évaluer si l’on est capable de continuer une épreuve sportive), sont les plus négativement affectées par une déshydratation modérée. En revanche, la mémoire de travail (stockage temporaire de l’information), la mémoire à long terme, la concentration et la capacité à planifier semblent mieux préservées, surtout si la déshydratation est due à un exercice physique modéré.

 

Rappelons que les enfants et les personnes âgées sont les groupes de population les plus vulnérables à la déshydratation et ceux chez qui les capacités physiques et cognitives sont le plus rapidement affectées lors d’hydratation insuffisante, par exemple par temps chaud ou lors d’épisodes de fièvre.

 

Sources

 

Sur les capacités physiques, 2014

Sur les capacités cognitives, 2012

Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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