Leur efficacité semble réelle, mais attention à leur usage.

Partager cet article

Ces masques utilisent certaines longueurs d’onde (couleurs) de lumière froide pour pénétrer profondément la peau afin de modifier le fonctionnement des cellules du derme (fibroblastes) et, en particulier, leur faire sécréter davantage de collagène. On parle de « photobiomodulation ». En général, ces masques contiennent deux LED distinctes :

  • la LED rouge émet de la lumière à une longueur d'onde de 630 à 700 nm ;
  • la LED infrarouge émet une longueur d'onde de 800 à 1200 nm.

Dans certains cas, une lumière bleue est ajoutée (400 à 470 nm) pour ses propriétés antibactériennes et anti-inflammatoires, par exemple dans le traitement des peaux à acné.

 

L’efficacité de ces LED a été évaluée dans diverses études, sur des cellules de la peau ou chez des personnes, en comparant leurs effets à ceux de lumière moins spécifique. Par exemple, une étude de 2009 a montré que, dans les cellules de la peau, les concentrations de collagène (« proto-collagène ») étaient augmentées de 31 % après traitement par une lumière à 660 nm. Chez 40 personnes, 12 traitements par LED ont entraîné une réduction de la profondeur des rides et de la rugosité de la surface de la peau : 87 % d'entre eux présentaient une réduction du score de sévérité des rides (score Fitzpatrick).

 

Dans une autre étude de 2007, randomisée et contrôlée par placebo, 73 patients présentant des rides faciales ont été traités avec des dispositifs LED sur la moitié droite de leur visage (pour comparer avec la moitié gauche). Tous les sujets ont été répartis au hasard en quatre groupes traités soit par 830 nm seul, soit par 633 nm seul, soit par une combinaison de 830 et 633 nm, soit par une lumière placebo, 2 fois par semaine pendant 4 semaines. Les résultats ont montré une réduction significative des rides (jusqu’à 36 %) et une augmentation de l'élasticité de la peau (jusqu’à 19 %) par rapport au côté gauche du visage dans les trois groupes traités. Au microscope, une augmentation marquée de la quantité de collagène et de fibres élastiques a été observée dans tous les groupes ayant reçu un traitement. De plus, les fibroblastes étaient fortement activés, entourés d'abondantes fibres élastiques et de collagène.

 

Attention, néanmoins, aux masques qui contiennent des LED bleues. Un cas a été signalé où une patiente a développé, après usage d’un masque contenant une lumière bleue, une destruction partielle de ses deux rétines avec des troubles importants de la vision. L’usage de ce type de masque implique de porter, sous le masque, des lunettes opaques comme celles utilisées dans les cabines de bronzage.

 

Sources

 

L’étude de 2009

L’étude de 2007

Le cas de brûlure rétinienne, 2020

Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

Une réponse gratuite en 48h Notre expert vous répond

Je pose ma question

Les plus lus sur Intox Détox