Peut-être, dans sa dimension phytothérapeutique.

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L’ayurveda, qui peut être considérée comme l’une des plus anciennes traditions médicales au monde à être encore en usage aujourd’hui, repose sur 3 ouvrages : le Charaka Samhiat, qui a été rédigé aux environs de 1 500 avant notre ère, le Susruta Samhiat et l'Ashtang Hrdyam qui datent des débuts de l'ère chrétienne (entre 300 et 500). Ces trois textes décrivent les principes de base de la médecine ayurvédique telle qu'on la pratique encore de nos jours en Inde.  

Selon ce système, cinq éléments sous-tendent tout ce qui est vivant : l’éther, l’air, le feu, l’eau et la terre. Ensemble, ces cinq éléments forment la matière et participent au fonctionnement des cinq sens. Ils sont présents dans 3 grandes énergies vitales appelées doshas qui régulent l’ensemble des processus physiques et mentaux.

 

Les études cliniques démontrant l'efficacité de la médecine ayurvédique et satisfaisant aux normes scientifiques sont rares. La plupart portent sur l'usage pharmacologique de plantes ayurvédiques et très peu se sont penchées sur les autres modalités de traitement (diététique, massages, purges, lavements, yoga, méditation, etc.). Les résultats de certaines de ces études suggèrent que quelques-unes de ces plantes auraient des effets thérapeutiques. Par exemple, le fenugrec (Trigonella fœnum-græcum) et le gymnéma (Gymnema sylvestre) auraient des propriétés hypoglycémiantes potentiellement intéressantes pour les personnes diabétiques. D’autres plantes semblent intéressantes comme la gomme guggul (extraite de Commiphora wrightii, contre l’excès de cholestérol), l'ashawagandha (Withania somnifera, dans les maladies neurologiques) ou la boswellie (Boswellia serrata, contre l’arthrose). Cependant, le praticien ayurvédique fait rarement appel à une seule de ces plantes à la fois. Il emploie plutôt des mélanges complexes, appelés râsâyana (« toniques »).

 

En conclusion, nous manquons d’études scientifiques explorant l’efficacité de la médecine ayurvédique dans toute sa richesse et sa complexité. De plus, comme nombre de médecines traditionnelles, l’ayurveda vise davantage à prévenir les maladies qu’à soigner celles déjà établies. Pour les praticiens ayurvédiques, le concept même de « guérir une maladie » n’est pas pertinent car ils considèrent la santé comme un état dynamique, plus ou moins équilibré, en flux constant. Les outils scientifiques utilisés pour évaluer l’efficacité de la médecine classique ne sont pas adaptés à cette vision particulière de la santé et des maladies.

 

Sources

 

Un article sur les concepts ayurvédiques en regard de la biologie, 2016

Une synthèse sur l’ashawagandha, 2011

Un article sur une prise en charge mixte ayurveda/médecine occidentale du diabète, 2021

Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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