Une part difficile à estimer.

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Dans les textes sur les médicaments issus des forêts tropicales, divers chiffres sont cités, souvent sans source identifiée. Évaluer précisément la part de ces médicaments est difficile car, pour nombre d’entre eux, la version commercialisée a été modifiée par les chimistes pour rendre la substance active plus efficace ou moins toxique. Pour information, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), on recense environ 21 000 plantes médicinales à travers le monde (utilisées localement dans des médecines traditionnelles).

 

Avec ces réserves, il semble qu’environ un quart des médicaments prescrits aujourd’hui dans les pays industrialisés sont, de près ou de loin, issus des plantes, mais pas seulement des plantes tropicales. L’aspirine, la digitaline (pour le cœur), le taxol (contre certains cancers), les opiacés (contre la douleur) par exemple, sont issus de plantes poussant dans les régions tempérées. La quinine (contre le paludisme), l’ipéca (pour déclencher les vomissements), le curare (pour contrôler les muscles), la respérine (contre l’hypertension artérielle) sont, elles, issues de plantes de la forêt tropicale. Certains scientifiques considèrent que les plantes de la forêt tropicale sont à l’origine de 10 à 15 % des médicaments dont nous disposons, les plantes des zones tempérées comptant pour le reste.

 

Ce qui est certain, c’est que nous ignorons encore beaucoup du potentiel des plantes des forêts tropicales en termes de médicaments : moins de 10 % des plantes de ces forêts ont été étudiées pour leurs vertus thérapeutiques. De plus, des substances intéressantes peuvent également exister dans les animaux de ces forêts (en particulier les insectes) ou dans les micro-organismes de leur sol (par exemple, de nouveaux antibiotiques).

 

Pour ces raisons, il est essentiel de veiller à préserver ce type de forêts. Il en est de même pour les plantes et les animaux qui vivent dans les océans, dont nous savons encore moins de choses et qui cachent très probablement des substances actives intéressantes, quitte à les modifier chimiquement par la suite.

 

Sources

Un document de la FAO sur les plantes médicinales, 2002

Une déclaration de Roselyne Bachelot, ministre de la Santé en 2010

Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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