Seulement chez des personnes très exposées.

Partager cet article

À l’exception des personnes qui travaillent l’aluminium dans leur vie professionnelle (industrie productrice de ce métal), notre exposition à ce métal est essentiellement alimentaire (aliments, boissons, ustensiles culinaires en aluminium). Une autre source importante d’aluminium se trouve dans certains médicaments contre les brûlures d’estomac : les antiacides et les pansements gastriques.

 

En ce qui concerne l’alimentation, l’aluminium est faiblement absorbé par l’intestin : entre 0,1 et 1 % de l’aluminium ingéré passe dans le corps. Le reste est rejeté dans les selles.

Les sources alimentaires d’aluminium sont les céréales et les produits céréaliers (pâtes, biscuits, pain, etc.), les légumes (sauf les pommes de terre), le thé et le cacao (5 mg dans 100 grammes de chocolat !), le lait, par exemple. L’eau (du robinet ou minérale) et les sodas en cannette ne sont qu’une source minime d’aluminium (moins de 5 % des apports pour l’eau selon les régions ; 0,4 % pour les sodas).

Les ustensiles de cuisine en aluminium peuvent augmenter la concentration de ce métal dans les aliments qu’ils contiennent, en particulier lorsque ceux-ci sont acides et conservés longuement dans ces récipients.

 

Les seuls cas de toxicité clinique avérée de l’aluminium ont été observés dans trois populations particulières : professionnels de l’industrie de ce métal, insuffisants rénaux dialysés (lorsque l’eau de ville locale étaient riche en aluminium et les appareils de dialyse défectueux) et nourrissons prématurés (lorsque les aliments administrés en intraveineuse étaient trop riches en aluminium). Hors de ces cas particuliers, aucune intoxication par l’aluminium n’a été documentée.

Lorsqu’il est absorbé en excès, l’aluminium est toxique pour les cellules du cerveau et peut provoquer des encéphalopathies (des maladies du cerveau), ainsi que des troubles du psychisme ou du mouvement.

 

Son rôle dans l’apparition de la maladie d’Alzheimer, autrefois suspecté, n’a jamais pu être confirmé, même si les taux d’aluminium dans le cerveau des personnes victimes de cette maladie sont plus élevés que la moyenne (comme le sont les taux de certains autres métaux). L’excès d’aluminium est également toxique pour les os, qu’il fragilise.

Chez les personnes victimes d’une exposition professionnelle à l’aluminium, ce métal est suspecté de favoriser l’apparition de cancers du poumon et de la vessie. Enfin, les soupçons d’une toxicité de l’aluminium des déodorants dans l’apparition de cancers du sein ont été démentis par plusieurs études.

 

Sources

 

Exposition à l’aluminium par l’alimentation, Anses, 2016

Aluminium et risque de cancer, Cancer Environnement, 2018

Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

Une réponse gratuite en 48h Notre expert vous répond

Je pose ma question

Les plus lus sur Intox Détox