Cela semble probable.

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Les aliments ultra-transformés sont définis comme ceux composés d'ingrédients dérivés d'aliments et d'additifs, associés à des substances comprenant des colorants, des arômes, des édulcorants et des émulsifiants. Ils ne contiennent peu ou pas d'ingrédients dans leur état naturel. Sont inclus dans cette définition les boissons sucrées, les confiseries, les glaces, les chocolats, les snacks salés, les viandes transformées, certains plats surgelés, etc.
Ces aliments ont envahi les rayons des supermarchés car ils se conservent généralement plus longtemps, sont prêts à consommer, sont peu coûteux et plutôt riches en goût.
 
Même si certains de ces aliments sont équilibrés sur le plan nutritionnel, les aliments ultra-transformés sont généralement trop gras, trop sucrés ou salés, et globalement trop denses en calories. Ils sont plutôt pauvres en protéines, en fibres alimentaires, en micronutriments (vitamines, sels minéraux, oligo-éléments). En outre, ils peuvent contenir des substances jusque-là absentes de notre alimentation et issues de la transformation industrielle des ingrédients naturels (par exemple des protéines ultra-fragmentées ou des graisses dites « trans »), mais aussi des additifs et des substances provenant des emballages.

La consommation d’aliments ultra-transformés par une personne est généralement un indicateur fiable d’une alimentation déséquilibrée et peu diversifiée, avec des apports insuffisants de nutriments indispensables (fibres, micronutriments, par exemple).
 
Depuis 2019, plusieurs études ont mis en évidence des associations entre la consommation d’aliments ultra-transformés et les risques de cancer, de décès, de symptômes dépressifs, de troubles fonctionnels digestifs mais aussi de maladies cardiovasculaires (hypertension, infarctus, AVC). Par exemple, une étude de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) a montré qu’une augmentation de 10 % de la part d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire est associée à une augmentation de 12 % du risque de maladies cardiovasculaires au global (13 % pour les infarctus et 11 % pour les AVC). D’autres études, britannique et italienne, ont conformé cette tendance.
 
Cependant, ces études ne montrent qu’une association entre consommation d’aliments ultra-transformés et maladies cardiovasculaires (et non que ces aliments sont directement responsables de l’effet observé). Il se peut que la consommation de ces aliments ne soit qu’un reflet d’une mauvaise hygiène de vie en général, même si les chercheurs ont cherché à neutraliser les biais dus à d’autres facteurs de risque comme l’âge, le tabac, le surpoids, etc.

En attendant des études montrant directement ce rapport de cause à effet, il est plus prudent de fortement réduire sa consommation d’aliments ultra-transformés et de préférer une alimentation à base d’aliments dans leur état naturel : fruits et légumes achetés crus et cuisinés, céréales complètes entières, par exemple.
 
Sources
 
Sur l’étude de l’INSERM, 2019
https://presse.inserm.fr/consommation-daliments-ultra-transformes-et-risque-de-maladies-cardiovasculaires/35086/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6538975/
 
Deux autres études sur le sujet, 2020 et 2021
https://academic.oup.com/eurheartj/advance-article-abstract/doi/10.1093/eurheartj/ehab783/6446064
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7441617/
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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