Absolument, mais on ne sait pas pourquoi.

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Aussi étonnant que cela puisse paraître, il existe de nombreuses études qui portent sur l’effet de la mastication d’un chewing-gum sur la concentration psychique et la performance (scolaire ou au travail).
Dans une synthèse des données scientifiques publiée en 2015, deux chercheurs japonais ont identifié 22 études sérieuses sur le sujet. Parmi ces études, 64 % indiquaient un effet positif sur la concentration, 23 % des effets positifs et négatifs, 5 % des effets négatifs et 9 % aucun effet sur la concentration.

Cet effet favorisant la concentration a été retrouvé chez des adultes, mais aussi chez des enfants chez qui la mastication de chewing-gum pendant au moins 16 minutes a provoqué une meilleure concentration et de meilleures performances en mathématiques. Mais mâcher du chewing-gum ne semble pas avoir d’effet positif chez les enfants qui souffrent de trouble du déficit de l’attention et d’hyperactivité (TDAH).

Chez les adultes, cet effet est particulièrement visible chez les conducteurs de véhicules ou d’engins, mais aussi chez des personnes qui travaillent dans des bureaux. Toutes ces études ont fait appel à des groupes témoins (essais randomisés avec groupe contrôle).
L’existence, parfois, d’effets positifs et négatifs semble s’expliquer par le fait que les premières minutes de mastication ont tendance à réduire la concentration. Puis, après 5 à 10 minutes, les effets positifs sur la concentration sont observés.
Il n’existe pas d’explication claire sur les mécanismes de cet effet de la mastication de chewing-gum. On sait qu’il est dû à l’activité des muscles des mâchoires (aucun effet de l’arôme ou de la présence ou non de sucre), mais on ignore les relais entre cette activité et la concentration psychique.

Ces études suggèrent également que mâcher du chewing-gum permet de réguler le niveau de stress (qui est un facteur perturbant la concentration).
 
Sources
La synthèse des connaissances par deux chercheurs japonais, 2015
Une autre synthèse des connaissances par deux chercheurs américains, 2015
L’étude qui montre une absence d’effet chez les enfants souffrant de TDAH, 2010
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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