La vaste majorité est due à l’inhalation d’acétate de vitamine E.

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Au cours de l’été 2019, les autorités de santé américaines ont alerté sur des cas de pneumonie, parfois mortels, chez des usagers de e-cigarettes (805 cas, dont 12 décès). Après enquête, environ 80 % de ces accidents sont survenus chez des personnes qui utilisaient leur e-cigarette pour vapoter des liquides contenant du THC, un des principes actifs du cannabis. En particulier, ces pneumonies sont souvent survenues lorsque les usagers utilisaient des liquides (vendus sous le manteau ou concoctés « maison ») contenant de l’acétate de vitamine E.
Suite à ces signalements, l’Inde et les états américains du Michigan, du Massachussetts et de New York ont décidé d’interdire la vente de liquides pour e-cigarettes. Dans le cas de l’Inde, les experts pensent qu’il s’agit davantage de protéger l’industrie indienne du tabac que de prévenir des accidents, la e-cigarette étant relativement peu utilisée dans ce pays. La ville de San Francisco a également interdit la vente des e-cigarettes, mais pour prévenir l’addiction à la nicotine chez les adolescents.
Le 23 septembre 2019, le directeur de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a tenu des propos rassurants sur la e-cigarette en précisant que « les liquides commercialisés en France n'ont rien à voir avec ceux commercialisés dans d'autres parties du monde. La vitamine E, ou des produits à base de cannabis, sont strictement interdits en Europe. (…) Clairement en France, pour les produits qui sont autorisés, il n'y a pas de problème sanitaire. » De plus, il a précisé que les liquides commercialisés aux États-Unis peuvent contenir jusqu’à trois fois plus de nicotine qu’en France.
En décembre 2019, un article publié dans le New England Journal of Medicine a confirmé la présence d’acétate de vitamine E dans les poumons de 94 % des cas étudiés, ce qui semble confirmer l’hypothèse d’une toxicité de la vitamine E inhalée sur les poumons.
De plus, une étude américaine a détecté, dans la vapeur de cigarettes électroniques particulières (à très gros réservoir et forte puissance électrique, dont la température de combustion peut atteindre 300°C), des traces de métaux lourds (nickel, chrome, plomb, par exemple), en particulier aux plus fortes températures. La question se pose de la sécurité à long terme de ces gros vapoteurs, promus par les fabricants pour la durée de leur batterie et la taille de leur réservoir.
 
Sources
 
Les cas identifiés aux États-Unis
Les conclusions du directeur de l’Anses
L’étude sur la présence d’acétate de vitamine E dans les poumons des victimes, décembre 2019
L’étude sur les métaux lourds dégagés par les gros vapoteurs
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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