Les crampes survenant la nuit sont localisées au niveau du mollet et du pied. Elles réveillent la personne atteinte et l'obligent à se lever, à marcher ou à étirer le muscle. Leur fréquence augmente avec l’âge (après 60 ans) et au cours de la grossesse, tout particulièrement lors du 3e trimestre.
On connaît mal l’origine de ces crampes et la raison pour laquelle elles surviennent de préférence la nuit. Il est possible qu’elles soient liées à un manque d’eau (déshydratation) ou de sels minéraux. Si ces crampes peuvent se manifester chez des personnes en parfaite santé, elles affectent également des patients atteints, par exemple, de diabète, de troubles de la thyroïde, d’insuffisance rénale, de troubles circulatoires ou de certaines maladies psychiques. Certains médicaments (diurétiques, laxatifs ou médicaments contre le cholestérol notamment) favorisent l’apparition de ces crampes.
Des mesures simples permettent de prévenir les crampes nocturnes : bien s’hydrater, avoir une alimentation équilibrée et faire des exercices d'étirement des muscles des mollets avant de se coucher.
Lorsqu’elles nuisent à la qualité du sommeil, le traitement des crampes nocturnes repose sur la prescription d’un décontracturant musculaire à base de quinine (substance extraite de l’écorce de quinquina) à faible dose. Les médicaments à base de quinine ne sont pas systématiquement efficaces et ils ne sont disponibles que sur ordonnance.
La survenue d’effets indésirables graves (réactions allergiques, troubles visuels et auditifs, troubles sanguins) a conduit l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) à restreindre l’utilisation de ces médicaments. Désormais, les décontracturants à base de quinine sont réservés au traitement des crampes nocturnes de l’adulte, après échec des mesures préventives non médicamenteuses (hydratation, étirement musculaire).
Le traitement doit être arrêté s’il n’est pas efficace au bout de 4 semaines. En cas de réactions allergiques à ces médicaments (troubles de la coagulation sanguine, toxicité sur le foie, choc allergique), les patients doivent interrompre immédiatement et définitivement le traitement par quinine et doivent également ne plus consommer de boissons contenant cette substance (« tonics » et « bitters »).
Sources
« Le traitement des crampes », Assurance maladie, 2019
Les recommandations de l’ANSM sur la quinine, 2012
Attention
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