Certains poissons concentrent les métaux lourds comme le mercure. Ceci est particulièrement le cas des poissons prédateurs (au haut de la chaîne alimentaire) comme le requin, l’espadon et le marlin, le siki, les lamproies et, à un moindre degré, le thon, le brochet, le barracuda ou l’anguille.
Les poissons qui vivent dans les eaux polluées par les métaux lourds ont également des concentration de mercure potentiellement problématiques. C’est le cas, par exemple, de nombreuses espèces de poissons vivant dans la mer Baltique.
Pour ces raisons, les autorités de santé recommandent de ne manger du poisson que deux fois par semaine, en alternant un poisson gras (saumon, maquereau, sardine, etc.) et un poisson maigre (cabillaud, merlan, etc.), moins riche en métaux lourds et pesticides. Les femmes enceintes et celles qui allaitent doivent limiter leur consommation de poissons prédateurs et ceux provenant de mers polluées et éviter le requin, l’espadon ou le marlin, le siki ou la lamproie.
Concernant le saumon, dans une étude sur le sujet menée en 2016, la revue 60 millions de consommateurs a retrouvé des métaux lourds dans 23 saumons testés. Toutefois, les teneurs étaient variables et globalement, les résultats n'étaient pas alarmants et très en dessous des limites réglementaires. Paradoxalement, les doses les plus importantes ont été retrouvées dans du saumon bio d'origine norvégienne qui contenait 7 fois plus de mercure que du saumon surgelé pêché dans l'Atlantique ou élevé au Chili.
Il existe des labels de qualité écoresponsables concernant les poissons : Label Rouge (Aqualabel) pour les poissons d’élevage, Label MSC2 (Marine Stewardship Council) pour les poissons sauvages. Ils ne garantissent pas une faible teneur en mercure mais un produit de meilleure qualité.
Sources
Les recommandations officielles concernant la consommation de poissons, Anses, 2019
« Saumon : le bio n’est pas irréprochable », 60 millions de consommateurs, 2016
Attention
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