Le laser et la lumière pulsée (également appelée « lampes Flash » ou « IPL ») reposent sur le même principe : envoyer une lumière intense pour chauffer la mélanine (le pigment brun de la peau et des poils) et détruire le follicule pileux qui en contient. La lumière du laser est plus « pure » (une seule longueur d’onde) et plus chargée en énergie (qui va se transformer en chaleur au contact de la mélanine). La lumière pulsée contient de nombreuses longueurs d’onde et produit moins d’énergie. Il existe deux types de lumière pulsée, les « intenses » professionnelles et les « grand public » moins intenses.
Parce que ces techniques échauffent la mélanine, elles sont déconseillées aux personnes à peau foncée et ne doivent être appliquées ni sur les grains de beauté, ni sur les cicatrices, ni sur les tatouages, ni sur les lésions de la peau. Les risques de ces techniques sont essentiellement des brûlures parfois profondes, des dépigmentations ou hyperpigmentations temporaires et, parfois, une stimulation paradoxale des poils qui poussent davantage.
Comme l’usage des lasers est réservé aux médecins dermatologues, ceux-ci prennent les précautions nécessaires pour adapter la puissance du laser au type de peau et à la finesse du poil, et ils sont capables de repérer les lésions, cicatrices ou grains de beauté qu’il ne faut pas soumettre à la lumière laser. C’est donc une pratique assez sûre.
Les choses sont différentes pour la lumière pulsée, en particulier avec les appareils vendus au grand public. En 2014, feue la Commission de la Sécurité des Consommateurs (désormais au sein de la DGCCRF) a publié un rapport alarmant sur ces appareils : risques de brûlures et d’hyperpigmentations, et risque pour les cellules de la rétine du fait de la fuite de lumière (l’usage de lunettes protectrices adaptées est impératif). En 2017, l’Anses (Agence nationale de la sécurité de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a également émis des recommandations appelant à la plus grande prudence.
Selon l’Anses, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés étaient des réactions inflammatoires immédiates, des sensations de brûlures, des douleurs modérées et des troubles pigmentaires. Des effets indésirables plus importants ont été observés après des usages inadaptés des appareils : brûlures cutanées profondes et brûlures oculaires.
En conclusion, si l’épilation laser ou par lumière pulsée chez un dermatologue semble à faible risque, mieux être prudent avec l’épilation par lumière pulsée hors des cabinets de dermatologie (une pratique désormais autorisée). Et éviter d’acheter un appareil à lumière pulsée grand public, potentiellement dangereux et souvent inefficace par manque de puissance.
Sources
L’avis de la Commission de la Sécurité des Consommateurs, 2014
L’avis de l’Anses, 2017
Attention
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